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3 - 08 - 2017

Animaux & guerres, épisode pilote : présentation

Gravure sur papier de Théodore de Bry (1561-1623) intitulée Procession réalisée vers 1580-1600 d’après Hans Sebald Beham (1500-1550). De nombreux animaux ont longtemps été intégrés aux troupes en campagne. Une troupe de combattants, vêtus à la mode du XVIe siècle, se déplace avec armes et bagages et plusieurs animaux font partie du cortège : pour le transport, des chevaux de guerre et des chevaux de bât ; pour la guerre, la chasse, la garde et la compagnie, deux chiens, dont l’un porte un collier hérissé de piques. Pour l’exotisme et comme prise de guerre, le dromadaire qui rappelle que les prisonniers sont des orientaux de type ottoman ; pour la nourriture, quatre poules, deux coqs, une oie et un sanglier ; enfin, pour l’allégorie la mort ailée ferme le cortège, montée sur un vieux cheval.

Gravure sur papier de Théodore de Bry (1561-1623) intitulée Procession réalisée vers 1580-1600 d’après Hans Sebald Beham (1500-1550). De nombreux animaux ont longtemps été intégrés aux troupes en campagne. Une troupe de combattants, vêtus à la mode du XVIe siècle, se déplace avec armes et bagages et plusieurs animaux font partie du cortège : pour le transport, des chevaux de guerre et des chevaux de bât ; pour la guerre, la chasse, la garde et la compagnie, deux chiens, dont l’un porte un collier hérissé de piques. Pour l’exotisme et comme prise de guerre, le dromadaire qui rappelle que les prisonniers sont des orientaux de type ottoman ; pour la nourriture, quatre poules, deux coqs, une oie et un sanglier ; enfin, pour l’allégorie la mort ailée ferme le cortège, montée sur un vieux cheval.* © Paris, musée de l’Armée, dist. RMN-GP Pascal Segrette

Figurine de plomb d’un signifer de la 12e Légion romaine, Ier siècle. Son équipement, essentiellement en cuir et en laine, est orné d’effigies d’un lion et d’un loup © Paris, musée de l’Armée, dist. RMN-GP / Marie Bour

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Détail de l’estampe intitulée Entrée à Berlin des troupes napoléoniennes. Le chien, loyal compagnon de route et l’animal-nourriture – poulet, jambon de porc… – sont bien visibles sur cette image. © Paris, musée de l’Armée

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Descente du mont Saint Bernard gravé par Jourdan d’après un dessin de Louis-François Lejeune (1775- 1848), eau-forte sur papier, 1er quart du XIXe siècle. Détail du transport de l’artillerie de Napoléon à travers les Alpes. © Paris, musée de l’Armée, Dist. RMN-GP / Émilie Cambier

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Insigne de section d’ouvrier Catterpilar (chenille en français) dessiné par François Mourgues (1884-1954) vers 1917 © Paris, musée de l’Armée, dist. RMN-GP / Émilie Cambier

Propos

Cette exposition propose de mettre en lumière le rôle des animaux dans un contexte de guerre, en partant d’exemples concrets. Ils sont à la fois acteurs des guerres, compagnons des combattants mais aussi source de matières multiples : leur chair est nourriture, leur peau, poils, dents, os, etc. composent, en grande partie, et pendant des siècles, la tenue, l’armement et l’équipement du soldat. Enfin les scientifiques et les inventeurs s’en inspirent pour concevoir du matériel militaire. Les animaux sont aussi utilisés comme symbole, pour se protéger, pour effrayer, pour se moquer d’un adversaire, ou encore pour nommer une opération ou un engin. Ces thèmes sont illustrés à partir des collections du musée de l’Armée, riche d’objets de la Préhistoire jusqu’à nos jours, et en créant, si possible, un lien avec le monument de l’Hôtel des Invalides, par le biais de son décor sculpté et peint.

Les animaux réels de la symbolique militaire sont si nombreux que l’exposition n’aborde pas les créatures fantastiques, hybrides d’animaux et d’humains, qui feront l’objet d’une prochaine présentation…

Pour réaliser cette exposition, le musée de l’Armée a puisé dans ses propres fonds documentaires et ses collections. Il a également sollicité le fonds de la Library of Congress de Washington.

Traduction des textes en anglais : Nadia Nin, musée de l’Armée

Commissariat : Sylvie Picolet, division de la recherche historique, de l’action pédagogique et des médiations, musée de l’Armée, Laëtitia Desserières et Hélène Boudou-Reuzé, département des peintures et sculptures, cabinet des Dessins, des Estampes et de la Photographie et de la bibliothèque du musée.

Les commissaires remercient Chanda Barua, Chloé Bérard, Marine Branland, Florian Cali, Émilie Cambier, Jean-François Charcot, Anaïs Choiselle, Anne-Laure Favoino,  Agathe Formery,  Enora Gault,  Annabelle Mathias, Charlotte Georges-Picot, Valérie Godard, Solène Granier, Céline Gouin, David Guillet, Anne Junger, François Lagrange, Olivia Laurent, Sylvie Le Ray-Burimi, Estelle Marie, Nadia Nin, Prune Paycha, Anthony Petiteau, Pascal Segrette, Claire Sigaud du musée de l’Armée.

Nos remerciements vont également à Daniel Godard et Michèle Mézenge

*Transcription et traduction :
Procinctu tali gens ferrea militiaj (militiae) / En rangs serrés, comme en temps de guerre, une troupe armée
Procedit Equis, Scortis, Plaustris et cincta Camelis, / s’avance, entourée de chevaux, de courtisanes, de chariots et de chameaux,
Vastatura (Vastatura) domos, Urbes, et florida regna. / prête à dévaster les maisons, les villes et les royaumes florissants.
Infelix certe numerus, furumq maniplus (furumq(ue) manip(u)lus) : / Une foule assurément malheureuse, et une bande de voleurs :
Cui ne perdendj (perdendi) et pereundi occasio desit / Pour qu’il ne leur manque aucune occasion de détruire et de périr,
Mors comes a tergo trahitur fruce (fruge) lurida falce. / la mort les accompagne dans leur dos ; elle est attirée par le profit avec sa faux blafarde.

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