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12 - 09 - 2014

Les Invalides dans la Grande Guerre, épisode 16 : l’obus de 420 mm

Obus de 420 mm exposé en trophée dans la cour d'Honneur des Invalides © Paris, musée de l’Armée dist. RMN-GPLa cour d’honneur est ouverte au public ce jour-là : des civils et militaires viennent observer les trophées installés depuis 1915.

Obus non éclaté de 420 mm

La photographie témoigne de la curiosité du public pour l’impressionnant obus d’1,54 m de haut, bien plus grand que les enfants qui l’entourent. La position de l’homme de dos au premier plan semble exprimer la stupéfaction devant ce monstre d’acier. Autre attraction : l’appareil photo de l’opérateur, auteur du cliché, détourne l’attention du petit garçon qui, caché derrière l’obus, s’en écarte pour mieux voir, mais aussi celle de l’homme coiffé d’un béret qui croise ses mains devant lui comme s’il ne savait qu’en faire, ou encore de la femme qui, à l’extrême droite, les mains sur ses hanches tourne sa tête vers l’objectif en fronçant les yeux, gênée par la lumière crue qui fait aussi briller la tête de l’obus de 420 mm.

La  » Grosse Bertha « 

Les Allemands se sont particulièrement attachés au développement de l’artillerie lourde pendant la première guerre mondiale. Une de leurs plus célèbres pièces d’artillerie est sans doute la « Carte postale satirique française opposant l’artillerie française à « l’artillerie Krupp ». Sur les canons français on distingue le nom de « Creusot » (département de Saône-et-Loire) où se situait les usines Schneider spécialisées dans la fabrication de l’acier et principal concurrent de Krupp. Pendant la première guerre mondiale, la société participe aussi à la fabrication des premiers chars français avec le char Schneider CA1. © Paris, musée de l’ArméeGrosse Bertha » – en allemand Dicke Bertha – qui tirait des obus de 420 mm, du type de celui de cette photographie. Le véritable nom de l’obusier est en fait Kurze-Marine-Kanone 14 dans sa version M42. Son surnom, selon certains, serait lié à une habitude des entreprises Krupp : donner le prénom d’un membre de la famille aux nouveaux engins qui y sont fabriqués, dans ce cas, celui de Bertha Krupp, seule héritière du groupe !
À la fin de la guerre, tous les obusiers de 420 mm ont été détruits par l’armée allemande pour éviter qu’ils ne tombent entre les mains des Alliés. Il existe une maquette et une photographie allemande de la « Grosse Bertha » dans les salles d’exposition permanente sur la première guerre mondiale du musée de l’Armée.

Maquette de la "Grosse-Bertha". Vue de la salle Joffre dans les espaces première guerre mondiale du musée de l’Armée © Paris, musée de l’Armée

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