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17 - 02 - 2015

100 ans de photographie aux armées, épisode 2 : un pionnier du cinéma dans la guerre, Albert Samama-Chikli.

Engagé volontaire en 1915, Albert Samama-Chikli devient opérateur auprès de la section photographique de l’armée (SPA). Réalisés à des fins de documentation et de propagande par l’image, ses clichés — comme ceux de tous les opérateurs de la section — sont soumis à un contrôle officiel strict. Les scènes qu’il photographie révèlent pourtant la brutalité de la guerre et la soumission des hommes aux éléments.

Cadavre français gisant dans la boue aux abords du fort de Douaumont, Meuse, 24 décembre 1916 © ECPAD / Albert Samama-Chikli

Sur la côte 304, à l'ouest de Verdun, des soldats du 87e régiment d'infanterie (RI) occupent la tranchée dévastée de la demi-lune, conquise lors de l'attaque du 17 juillet 1917, Meuse © ECPAD / Albert Samama-ChikliOmniprésent, le sol constitue un adversaire quotidien. Dans cette photographie où les soldats français et leurs effets personnels se confondent avec la terre d’une tranchée conquise, celle-ci apparaît comme le cadre de vie précaire du combattant autant que celui du combat. Près de Verdun, la dépouille d’un soldat français, abandonnée près d’un trou d’eau stagnante, montre la dureté de la guerre et l’endurcissement desDans le camp de transit de Souilly, distribution de couvertures aux prisonniers allemands capturés dans le secteur de Verdun, Meuse, 19 décembre 1916 © ECPAD / Albert Samama-Chikli combattants qui semblent indifférents au sort de leur camarade tombé au combat. La diffusion de telles représentations est interdite par le comité de censure pour ne pas compromettre le moral et le soutien de la Nation. Samama-Chikli réalise plusieurs images autour de ce cadavre, celle-ci n’a donc pas été prise en cachette et illustre la complexité du contrôle des prises de vue sur le terrain. L’œil du photographe sait cependant capter des moments plus légers quand il photographie un groupe de soldats portugais qui semblent s’empresser, dans une joyeuse pagaille, de quitter le bateau qui vient de les amener jusqu’à Brest, sous l’oeil d’un fusilier marin indifférent a cette agitation. Arrivée de soldats du corps expéditionnaire portugais destinés à combattre en France, Brest, 6 février 1917 © ECPAD / Albert Samama-Chikli

Crédits photos : @ ECPAD / Albert Samama-Chikli

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