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11 - 09 - 2018

« 1918, armistice(s) », épisode 13

Planche 37 et 38 de La Guerre. En 1914, Pierre Dantoine (1884-1955) est mobilisé et combat au 272e RI. Nombre de ses dessins sont légendés en languedocien (il est né à Carcassonne). 43 de ses dessins sont publiés en 1932 et en 1970 dans un recueil intitulé La Guerre. A droite, Un jeune soldat français abandonne son fusil de guetteur pour plaisanter sur le cessez-le-feu avec un second Français qui prépare le repas sous l’œil attentif d’un rat. © Paris musée de l’Armée, dist. RMN-GP / Emilie Cambier.

Photographie prise dans le massif de Lingekopf situé dans les Vosges alsaciennes. Elle montre des soldats français et allemands posant ensemble après l’annonce de l’armistice du 11 novembre 1918. Dans cette zone de combat, le terrain escarpé rend la proximité obligatoire entre les belligérants. © Paris, collection particulière

Le Miroir : La conclusion de l’armistice signalée à la flotte britannique. Sur les navires des drapeaux de signalisation, ou pavillons, sont utilisés pour annoncer visuellement l’armistice. © Paris, musée de l’Armée

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Défilé d’un régiment à Montrouge le soir de l’Armistice par Lucien Simon. © Paris, musée de l’Armée, dist. RMN-GP / Emilie Cambier

Annonce aux soldats

Les hostilités sont arrêtées

Par télégraphe, le maréchal Foch annonce la fin de la guerre aux commandants en chef des différentes armées alliées, le 11 novembre à 5 h15 : «  Les hostilités sont arrêtées sur tout le front, à partir du 11 novembre, 11 heures (heure française). Les troupes alliées ne dépasseront pas, jusqu’à nouvel ordre, la ligne atteinte à cette date et à cette heure. ».

Pour en savoir plus : « Le dernier combat : Vrigne-Meuse, 10 et 11 novembre 1918 » par Alain Fauveau, dans la Revue historique des armées, p. 18-34

Le 11 novembre, le commandant de Menditte écrit dans son carnet de notes : « Vers 6h30 circule le bruit de l’armistice. À 8h30, l’avis est officiel. Pendant ce temps, on continue à tirer sur le front du régiment et les obus allemands tombent sur Dom-le-Mesnil. Je fais passer la bonne nouvelle au régiment et on attend ! 11 heures : un de mes clairons sonne Cessez le feu, Levez-vous puis Au Drapeau. Les autres clairons répètent. La Marseillaise monte dans le lointain. Des cris de joie et les cris plus éloignés des Boches qui sortent de leurs trous et veulent fraterniser. Quelle joie et quelle émotion ! »

À 21h, le général Pétain signe le dernier communiqué à la presse rédigé par le sous-lieutenant de Pierrefeu : « Au 52e mois d’une guerre sans précédent dans l’histoire, l’armée française avec l’aide de ses Alliés a consommé la défaite de l’ennemi. Nos troupes, animées du plus pur esprit de sacrifice, donnant pendant quatre années de combats ininterrompus l’exemple d’une sublime endurance et d’un héroïsme quotidien, ont rempli la tâche que leur avait confiée la Patrie. Tantôt supportant avec une énergie indomptable les assauts de l’ennemi, tantôt attaquant elles-mêmes et forçant la Victoire, elles ont, après une offensive décisive de quatre mois, bousculé, battu et jeté hors de France la puissante armée allemande et l’ont contrainte à demander la paix. Toutes les conditions exigées pour la suspension des hostilités ayant été acceptées par l’ennemi, l’armistice est entré en vigueur, ce matin, à onze heures. ». Le musée de l’Armée conserve le manuscrit de ce communiqué.

Défilés

Pour le gouvernement, il s’agit de bien montrer que l’armée est toujours mobilisée. Pour de nombreux combattants alliés commencent alors les défilés à Paris, en Alsace-Lorraine, en Allemagne, etc. Les défilés sont à la fois une reconnaissance, mais aussi une fatigue et parfois un choc de voir les réactions des civils après tant de sacrifices.

 

 

 

 

 

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