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4 - 10 - 2017

Animaux & guerres, épisode 14 : Dromadaires & chameaux

Bonaparte sur un dromadaire désignant l’horizon. Statuette en bronze conçue par Henri-Alfred Jacquemart (1824-1896), fondue par Ferdinand Barbedienne (1810-1892). Le général Bonaparte teste cette monture en Égypte et le musée africain de l’île d’Aix conserve un dromadaire naturalisé qu’il aurait monté pendant cette campagne. L’image du futur empereur sur un dromadaire frappe les esprits et plusieurs artistes du courant orientaliste le représentent ainsi. Sur la version ci-dessus, Napoléon est saisi dans l’attitude du chef de guerre qui tout à la fois désigne l’objectif à atteindre et se retourne vers son armée pour l’encourager à le suivre. Le dromadaire est quant à lui placide. © Paris, musée de l’Armée, Dist. RMN-GP / Thierry Ollivier

Mousquet à mèche fabriqué vers 1590-1600 © Paris, musée de l’Armée, Dist. RMN-GP / Tony Querrec

Bât de dromadaire présenté dans les espaces du musée de l’Armée liés à la campagne d’Égypte © Paris, musée de l’Armée

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Scène de la campagne d’Égypte © Paris, musée de l’Armée

Dromadaires & chameaux

À une ou deux bosses

Le dromadaire et le chameau sont présents dès l’Antiquité sur les champs de bataille en Afrique, en Asie, mais également en Europe où les deux espèces ont été introduites entre le Ier et le IIIe siècle après J.-C.

Le porteur

Flegmatique, le chameau est un excellent animal de bât, capable de parcourir de grandes distances d’une traite avec des centaines de kilos sur le dos, ce qui en fait un atout précieux pour les convois militaires.

Le coureur, dromas

Rapide et nerveux, le dromadaire – du grec dromas – est plutôt utilisé lors des combats, soit pour amener rapidement les troupes sur les lieux des affrontements, soit pour être lancé contre la cavalerie adverse, son odeur et son aspect effrayant les chevaux.

Abondamment utilisé dans les armées orientales, cet animal n’est présent que de façon occasionnelle ou anecdotique dans les armées européennes jusqu’à la campagne d’Égypte pendant laquelle Bonaparte crée le premier régiment français de dromadaires. Cette unité d’élite doit pallier le manque de chevaux sur le territoire occupé, en instaurant de nouvelles tactiques militaires. Les dromadaires ne combattent pas directement. Ils amènent les soldats sur les lieux des combats où les fantassins mettent pied à terre pour se battre de manière classique. En cas d’avantage, les dromadaires sont également parfaits pour poursuivre l’ennemi lors des retraites afin de s’assurer une victoire totale.

Les résultats de ce régiment incitent les puissances coloniales du XIXe siècle à utiliser les ressources animales des territoires occupés. L’armée anglaise notamment emploie des corps de méharistes en Égypte et en Afghanistan. Comme les chevaux, les dromadaires sont progressivement remplacés au cours du XXe siècle par des véhicules automobiles. Aujourd’hui les seules unités méharistes combattantes encore montés sur des dromadaires appartiennent à l’armée indienne et assurent la surveillance de la frontière pakistanaise…

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