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1 - 09 - 2017

Animaux & guerres, épisode 7 : Le mulet

Le passage du Grand-Saint-Bernard, le 20 mai 1800 peint par Edmond Marie Félix de Boislecomte (1849-1923) en 1908. Paul Delaroche (1797-1856) peint, en 1848, Bonaparte franchissant les Alpes, à l’encontre de l’image héroïque créée, entre 1801 et 1803, par Jacques-Louis David, qui, selon les vœux du Premier Consul, le représente « calme sur un cheval fougueux ». Sur sa toile monumentale, Delaroche représente Bonaparte, de face, chevauchant une mule guidée par Pierre-Nicolas Dorsaz habitant de Bourg-Saint-Pierre, qui gravit le col en s’aidant d’un bâton. Il existe cinq versions de cette œuvre, l’exemplaire daté de 1848 est exposé au musée du Louvre. En 1908, Boislecomte accentue le réalisme voulu par Delaroche en élargissant le champ de l’image et en représentant Bonaparte de dos chevauchant la mule guidée par le montagnard. Pour citer David il représente les soldats acclamant Bonaparte en levant la main ou en brandissant leur bicorne. Des tambours résonnent et les officiers suivent le Premier consul à cheval. © Paris, musée de l’Armée, dist. RMN-GP / image musée de l’Armée

Le passage du Grand-Saint-Bernard, le 20 mai 1800 peint par Edmond Marie Félix de Boislecomte (1849-1923) en 1908. Paul Delaroche (1797-1856) peint, en 1848, Bonaparte franchissant les Alpes, à l’encontre de l’image héroïque créée, entre 1801 et 1803, par Jacques-Louis David, qui, selon les vœux du Premier Consul, le représente « calme sur un cheval fougueux ». Sur sa toile monumentale, Delaroche représente Bonaparte, de face, chevauchant une mule guidée par Pierre-Nicolas Dorsaz habitant de Bourg-Saint-Pierre, qui gravit le col en s’aidant d’un bâton. Il existe cinq versions de cette œuvre, l’exemplaire daté de 1848 est exposé au musée du Louvre. En 1908, Boislecomte accentue le réalisme voulu par Delaroche en élargissant le champ de l’image et en représentant Bonaparte de dos chevauchant la mule guidée par le montagnard. Pour citer David il représente les soldats acclamant Bonaparte en levant la main ou en brandissant leur bicorne. Des tambours résonnent et les officiers suivent le Premier consul à cheval. © Paris, musée de l’Armée, dist. RMN-GP / image musée de l’Armée

Origines de l’artillerie française, planches autographiées d’après les monuments du XIVe et du XVe siècle avec introduction, table et texte descriptif par Lorédan Larchey, Paris, 1863. La planche reprend une miniature italienne du XIVe siècle. L’âne ou le mulet est chargé de trois armes à feu, des scopettes. Il faut imaginer un cavalier assis sur la selle, prêt à déclencher le tir de chacune des trois armes. Le texte en latin de la miniature précise que « le mulet voyait le feu de près ». © Paris, musée de l’Armée

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Mulet d’affût pour un canon de montagne de 80 mm système de Bange. Planche 4 de l’album Artillerie système de Bange créé entre 1885 et 1889. © Paris, musée de l’Armée, Dist. RMN-GP / Tony Querrec

Le mulet

Hybride tout terrain

Dans l’Antiquité déjà, les Perses, les Grecs, les Romains ou encore les Gaulois, utilisent, dans un contexte guerrier, la mule et le mulet, issus d’un âne (Equus asinus) et d’une jument (Equus caballus) ou l’âne sauvage, appelé onagre. Ces hybrides accomplissent différentes tâches : mulet de trait pour cultiver la terre et nourrir les troupes ; de bât transportant sur des terrains escarpés ou sous des climats difficiles de lourds fardeaux ; ou encore de monte, solide au pas sûr.

Equidé de l’ombre

Le mulet utilisé en grand nombre par les armées est peu représenté par les artistes qui leur préfèrent les chevaux jugés plus nobles et plus prestigieux, pour mettre en valeur leur cavalier.

Au service de l’armée

Comme l’éléphant ou le dromadaire, le mulet est utilisé dans des zones spécifiques difficilement accessibles à l’homme. Son domaine c’est la montagne et ses chemins escarpés.  Au XIXe siècle une artillerie de montagne se met en place, notamment avec l’adoption, en 1828, du canon de 12 mm, tracté ou porté par des mulets. Il est aussi utilisé lors des expéditions coloniales, puis par les états-majors des pays alpins qui l’incorporent officiellement et significativement dans les effectifs militaires, pour la France en 1888. Le mulet est également mis à contribution pour évacuer les blessés.

Pour en savoir plus : Utilisation du mulet dans l’armée française rédigé par les vétérinaires Claude Milhaud et Jean-Louis Coll, Bull.soc.fr.hist.méd.sci.vét., 2004 : consulter.

Ces ânes, surnommés bourriquots, viennent d’Algérie et sont utilisés pour le ravitaillement à Verdun. L’article paru dans l’Illustration vante leur docilité, leur vigueur, leur placidité et leur pied sûr. Ils transportent des boules de pain et sont guidés par des soldats de l’infanterie territoriale sur cette photographie © Paris, musée de l’Armée

Insigne de la 20e compagnie muletière © Paris, Musée de l’Armée, Dist. RMN-GP / Émilie Cambier

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