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26 - 08 - 2013

Histoires d’Armes épisode 16 : au delà du combat/un bestiaire fantastique

Bouche à feu, Die Bauerin (la Paysanne)

Bouche à feu, Die Bauerin (la Paysanne)

DES CANONS QUI PARLENT

À l’origine, Die Bauerin formait une paire avec Der Bauer (Le Paysan), sa pièce jumelle, aujourd’hui conservée dans les collections des Royal Armouries à Fort Nelson.

La paysanne est représentée tenant une poule dans ses bras. Au-dessus, un cartouche comporte une inscription indiquant « Je suis une charmante paysanne, comme les tiennes, mes poules peuvent égratigner ».

Sur l’autre pièce, Der Bauer, le paysan, est représenté avec un panier d’œufs. Sa devise est la suivante : « Je suis un rude paysan, qui goûte mes œufs ne les trouvera pas agréables ».

UN CANON SYMBOLE DE PUISSANCE

Contrairement aux épées et aux lances qui accompagnent les représentations de saints, la symbolique médiévale de l’artillerie à poudre renvoie au diable, aux péchés et à la bestialité. À partir de la Renaissance, ces représentations fantastiques sont matérialisées sur un certain nombre de bouches à feu en bronze, porteuses d’un décor sculpté évoquant des animaux et des monstres. Des têtes de lion, de dragon ou de chien enragé animent les bouches ou les culs-de-lampe de ces pièces luxueuses. L’ornementation très riche de Die Bauerin la destine probablement à un usage décoratif, voire ostentatoire et non guerrier. L’Empereur, possesseur d’une telle arme, apparaît d’emblée comme le détenteur de la puissance du feu et rien ne semble pouvoir encore s’opposer à celui qui, tel un héros de l’antiquité, a réussi à dompter une créature aussi redoutable que le dragon.

 

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