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4 - 09 - 2013

Histoires d’Armes épisode 20 : au delà du combat/l’arme de destruction massive

maquette grandeur nature de la bombe atomique Little Boy

maquette grandeur nature de la bombe atomique Little Boy

UNE PUISSANCE DESTRUCTRICE SANS ÉQUIVALENT

Développée dans le cadre du Manhattan Project, programme secret de recherches sur l’énergie atomique lancé par les Etats-Unis en 1942, Little Boy, bombe à l’uranium, et Fat Man, bombe au plutonium lancée le 9 août 1945 sur la ville de Nagasaki, sont les premières armes à ne plus avoir comme seul objectif la destruction de troupes, matériels militaires ou moyens de production d’armement. Par leur puissance sans équivalent, elles sont destinées à provoquer la fin immédiate de la résistance du Japon qui capitule le 14 août 1945.

LA TERREUR DE L’INVISIBLE

La découverte par des chercheurs allemands de la fission nucléaire en 1938 se répand très vite dans la communauté scientifique internationale ; elle est la base du développement des armes atomiques. La fission résulte de l’absorption d’un neutron par le noyau d’un atome qui se désintègre et libère ainsi d’autres neutrons provocant à leur tour d’autres explosions. Cette « réaction en chaîne » produit une énergie incomparablement plus destructrice que toutes les matières explosives connues.

L’aspect terrifiant des armes atomiques résulte aussi des radiations qu’elles émettent : invisibles, elles tuent instantanément ou à plus long terme. La crainte d’une guerre nucléaire ne se nourrit donc pas seulement de la peur des destructions initiales, mais surtout des retombées radioactives pouvant rendre inhabitables certaines zones pour des décennies, voire des siècles, comme l’ont rappelé les catastrophes nucléaires civiles de Tchernobyl et Fukushima. Malgré l’apparition de nouvelles menaces, notamment bactériologiques, l’arme atomique reste le symbole d’une invention de l’homme assez puissante pour entraîner sa propre extinction.

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