Sélectionner votre langue : Français

9 - 06 - 2015

L’archéologie et le musée de l’Armée épisode 3 : Napoléon III et l’archéologie à travers les collections du musée

Le musée de l’Armée est l’héritier d’antiquesCasque Chalcidien © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Fanny Reynaud donnés au musée d’artillerie par Napoléon III dont le vif intérêt pour l’archéologie militaire européenne, notamment méditerranéenne s’affirme à la faveur de l’unité italienne et de la présence française à Rome.

Détail casque Chalcidien, don de Napoléon III au musée d'Artillerie © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Fanny ReynaudEn 1861, il acquiert la collection du marquis Campana – vestige du «musée d’Italie» que ce collectionneur rêvait d’implanter à Rome Détail casque Chalcidien, don de Napoléon III au musée d'Artillerie © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Fanny Reynaud– ainsi que des terrains sur le Mont Palatin dont la fouille, confiée à Pietro Rosa, met au jour la maison de Livie aux fresques admirables. Son soutien à l’archéologie romaine et italique – à travers l’édition de son Jules César comme d’études épigraphiques ou d’étruscologie – ouvre la voie à la création de l’Ecole française de Rome.   Poignard © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Fanny ReynaudLes collections du musée de l’Armée reflètent également les progrès de l’archéologie protohistorique européenne et de ses méthodes durant le second Empire. Dans ce processus, le musée d’artillerie a joué un rôle important accueillant des pièces d’archéologie militaire jusqu’à l’ouverture du muséeAnneau en bronze découvert à Ripantranzone, ancienne ville osque. Don de Napoléon III au musée d’Artillerie. Plusieurs anneaux de ce type ont été découverts dans des tombes féminines de la région du Picenum © Paris - Musée de l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Fanny Reynaud d’antiquités celtiques et gallo-romaines, en 1867 à Saint-Germain-en-Laye. Octave Penguilly L’Haridon (1811-1870) – peintre archéologue et directeur du musée de l’artillerie à partir de 1854 – participe aux débats agitant les archéologues européens qu’il s’agisse de la découverte d’habitats palafittes dans les Alpes ou de la datation des silex taillés du Grand-Pressigny – alors improprement assimilés à des « pierres à fusils » modernes – et dont il contribue à prouver le caractère préhistorique. Il fait acquérir des moulages et restituer, d’après des textes antiques, des modèles d’artillerie névro-balistiques par Jean-Baptiste Verchère de Reffye (1821-1880) – général d’artillerie, officier d’ordonnance de Napoléon III, directeur des ateliers de Meudon et de la fabrique d’armes et de canons de Tarbes, inventeur du « canon à balles » utilisé pendant la guerre franco-prussienne et acteur des fouilles d’Alésia -, inscrivant le musée dans le développement de l’archéologie expérimentale.

Ajouter un commentaire

* champs obligatoires