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6 - 03 - 2015

Cent ans de photographie aux armées, épisode 7 : l’armée de l’air et la marine nationale dans les années 1950, André Branlard

A l’issue de la Deuxième Guerre mondiale, l’armée de l’air, la marine nationale et l’industrie militaire françaises sont à reconstruire. Photographe au sein de l’armée de l’air depuis 1944, André Branlard documente les transformations de ces deux armées et montre le rôle des États-Unis dans leur renaissance.

Retour de vol d'entraînement d'un Grumman F6F-5 Hellcat de la flotille 11F sur le porte-avions La Fayette, mer Méditerranée, 29 novembre 1954 © ECPAD / André Branlard

Dans le cadre de l’OTAN et de la politique du Containment qui vise à endiguer la propagation du communisme, les Américains soutiennent massivement l’action de la France en Indochine. Ils lui fournissent ainsi un matériel abondant et moderne par l’intermédiaire du Military Assistance Program. Le porte-avions USS Langley est ainsi prêté à la France entre 1951 et 1963 et sert notamment en Indochine sous le nom de La Fayette.

Présentation d'avions à réaction Republic F-84 Thunderjet sur la base aérienne 112 de Reims au secrétaire d'Etat aux forces armées (Air) André Maroselli en présence du général Eisenhower, Reims, 17 mai 1951 © ECPAD / André BranlardDes avions F-84 Thunderjet, dont André Branlard photographie la présentation par le général Eisenhower sont fournis à l’armée de l’air et servent particulièrement en Des pilotes de Mystère IV-A sur le tarmac de la base aérienne 103 de Cambrai, 25 juin 1955 © ECPAD / André Branlard1956 lors de la crise de Suez où les États-Unis imposent la fin des hostilités à l’alliance franco-britannique. André Branlard montre également que ce soutien a contribué au relèvement de l’industrie nationale quand il photographie des avions Mystère IV — construits par Dassault mais financés par les États-Unis — juste après la livraison des premiers modèles sur la base aérienne de Cambrai.

Enfin, les images de la construction du porte-avions Clémenceau constituent à ce titre le double symbole de la renaissance d’une marine moderne organisée autour de groupes aéronavals et d’une industrie nationale autonome, qui facilitera le retrait de la France du commandement intégré de l’OTAN, en 1966.

Le porte-avions Clemenceau, quelques heures avant sa mise à flot, Brest, 21 décembre 1957 © ECPAD / André Branlard

Crédits photos : © ECPAD / André Branlard

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