Sélectionner votre langue : Français

11 - 08 - 2017

Animaux & guerres, épisode 2 : Animal de compagnie

Arrivée des Français à Leipzig en 1806, anonyme. Avez-vous repéré un animal de compagnie sur la scène ci-dessus ? Il s’agit d’un écureuil. Il est perché sur l’épaule du soldat qui tend une paire d’éperons sur la droite de l’image. © Paris, musée de l’Armée

Descente du mont Saint Bernard gravée par Jourdan d’après un dessin de Louis-François Lejeune (1775-1848), eau-forte sur papier, 1er quart du XIXe siècle.  Au premier plan à gauche, un grand chien transporte dans sa gueule un panier contenant des victuailles sans doute destinées à Napoléon. © Paris, musée de l’Armée, Dist. RMN-GP / Émilie Cambier

Deux animaux de compagnie sont visibles sur cette photographie de la Première Guerre mondiale ; un chien est assis sur un soldat et un chat est perché sur le toit d’un abri. © Paris, musée de l’Armée, Dist. RMN-GP

Lithographie de Gihaut frères éditeurs intitulée Intérieur de l’hôpital blindé, citadelle d’Anvers 1832, réalisée par Auguste Raffet (1804-1860). Sur le détail ci-dessus, un chien regarde son maître blessé et s’appuie tendrement sur son genou. © Paris, musée de l’Armée

 

Animal de compagnie

Réconfort du combattant

Combattre, nourrir, servir mais aussi réconforter. Le rôle des animaux n’est pas exclusivement utilitaire en période de guerre. L’affection sans mélange d’un chien pour son maître ou les pitreries d’un chat peuvent être une source de joie ou au moins de distraction pour des soldats confrontés à la faim, au froid, à la peur et à la perspective d’une mort prochaine.

Avec la guerre de position, les soldats apprivoisent tous les animaux qu’ils rencontrent, chiens et chats bien évidemment mais également des espèces plus étonnantes. Pourtant la présence d’animaux domestiques dans les tranchées est officiellement interdite par l’armée française, mais les officiers ferment souvent les yeux car ces bêtes contribuent à maintenir le moral des hommes. Dans l’œuvre La main coupée, Blaise Cendrars relate dans un de ses récits de la Première Guerre mondiale comment, avec sa compagnie, il a apprivoisé un hérisson qui partageait leur quotidien de poilus. L’animal est mort d’un excès de boisson, l’un des maux qui affecte certains soldats d’alors.

Le statut de l’animal

La façon dont les animaux sont traités en temps de guerre peut aujourd’hui paraître cruelle. Pour s’assurer une compagnie, les soldats capturent parfois des animaux sauvages qu’ils maintiennent enfermés dans de petites cages, alors même que le combat fait rage autour d’eux. Il est certain que ces attitudes correspondent à la façon dont les animaux sont considérés à l’époque. Elles reflètent aussi l’extrême dureté de vie des combattants qui n’ont pas le sentiment d’affliger de mauvais traitements à ces compagnons en leur faisant endurer ce qu’ils subissent eux-mêmes.

En France, selon la récente loi N°2015-177 du 16 février 2015 qui modifie le code civil, « les animaux sont des êtres vivants dotés de sensibilité. » Leur maître est donc supposé leur assurer les meilleures conditions de vie possible et avoir des égards pour eux. On peut se demander ce qu’il en est des animaux qui partagent la vie des soldats en guerre, particulièrement de ceux qui participent aux combats. Ils sont considérés comme une entité militaire. La chienne du Raid, Diesel, ou Fitas, le berger malinois du 132e bataillon cynophile de l’armée de Terre courent aujourd’hui aussi, les mêmes risques que leurs maîtres.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ajouter un commentaire

* champs obligatoires