Sélectionner votre langue : Français

24 - 04 - 2017

La Fayette nous voilà ! : épisode 18

Attaque des Marines américains à Bois Belleau en 1918 par Georges Bertin Scott (1873-1942), 1918. © Paris, musée de l’Armée, dist. RMN-GP Émilie Cambier

Attaque des Marines américains à Bois Belleau en 1918 par Georges Bertin Scott (1873-1942), 1918. © Paris, musée de l’Armée, dist. RMN-GP Émilie Cambier

Affiche d’Adolph Treidler (1886-1981), 1917. © Paris, musée de l’Armée, dist. RMN-GP Pascal Segrette

Un Marine sculpte un 6e cran de plus dans la crosse de son fusil pour célébrer la victoire de Château-Thierry.

Saint-Pierre-Aigle, 18 juillet 1918 par François Flameng (1856-1923) © Paris, musée de l’Armée, dist. RMN-GP image musée de l’Armée

Les troupes américaines progressent avec l’appui de chars Saint-Chamond.

Les combats

Actions de l’armée américaine

Dès l’arrivée des troupes américaines en Europe, des soldats américains s’illustrent au cours de combat mais ils n’appartiennent pas à une armée américaine autonome. Les efforts de Pershing visent à l’attribution d’un secteur du front où ces forces pourront conduire elles-mêmes des opérations.

Cantigny

Le 27 avril 1918, la 1st Division est chargée d’un secteur actif du front au sein de la 1re Armée française. L’objectif est de déloger les Allemands retranchés dans le village de Cantigny. Le 28 mai, les Sammies, soutenus par un bataillon de chars et 175 pièces d’artillerie fournis par les Français, se lancent à l’assaut des positions allemandes et l’emportent. Mais le soir venu, l’artillerie allemande les bombarde pour préparer une contre-attaque. Les Américains résistent et les Allemands abandonnent le terrain au bout de trois jours de combat. Les Sammies payent un lourd tribut humain à cette victoire.

Bois de Belleau

Après une importante offensive allemande, les Américains sont chargés de garder les passages de la Marne et de protéger la direction de Meaux et de Paris. Le 31 mai, ils se déploient de part et d’autre de Château-Thierry, tenu par les Allemands. Les combats commencent le 1er juin, et les unités américaines empêchent les troupes allemandes de franchir la Marne. Les Marines mènent des combats acharnés. Le 25 juin, l’artillerie pilonne les positions allemandes, puis l’infanterie passe à l’attaque à 17h. Grâce à cette victoire et au courage des Marines, la réputation de l’armée des États-Unis est désormais établie. Mais l’inexpérience des Sammies face au feu des mitrailleuses et les préparations d’artillerie, parfois insuffisantes sont les principales causes des lourdes pertes humaines qu’ils subissent.

Saint-Mihiel

Le saillant de Saint-Mihiel est aux mains des Allemands depuis l’automne 1914. Après l’offensive allemande du 21 mars 1918, le flux logistique des Alliés à la hauteur d’Amiens est entravé. La réduction de Saint-Mihiel, confiée à l’armée américaine, est donc devenu un objectif prioritaire. La 1st Army doit dégager la voie ferrée Paris-Avricourt et établir une base de départ en vue de futures offensives entre Meuse et Moselle. Cette armée bénéficie de la protection et de l’appui des Britanniques et surtout des Français avec 3 000 pièces d’artillerie, 267 chars légers et 1 400 avions.

Les Allemands ont eu vent de l’opération et le 8 septembre Ludendorff ordonne d’abandonner le secteur, mais l’évacuation n’est pas terminée le 12 septembre quand les Américains déclenchent l’offensive. Au cours de la préparation d’artillerie, qui dure quatre heures, plus d’un million d’obus sont tirés sur le secteur. Le soir les objectifs fixés sont atteints et cette opération met fin à quatre années d’occupation pour la population.

Les Sammies sont à nouveau engagés le 26 septembre, lors de l’offensive déclenchée par Foch, sur un front de 24 km de l’Argonne à la Meuse. Le 7 novembre, au terme de nombreux combats, les troupes entrent dans les faubourgs de Sedan.

Ajouter un commentaire

* champs obligatoires