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9 - 05 - 2017

La Fayette nous voilà ! : épisode 21

Monument aux Volontaires américains, Paris 16e arrondissement. © Sylvie Picolet

Le monument aux Volontaires américain est situé à Paris, place des États-Unis dans le 16e arrondissement de Paris. Le 21 janvier 1917, une soirée d’hommage aux Volontaires américains est organisée à la Comédie-Française. Lors de cette soirée, une souscription publique est ouverte pour le financement de la construction d’un monument aux Volontaires américains. Il est inauguré par le président du Conseil, Raymond Poincaré, le 4 juillet 1923. La statue en bronze qui couronne le monument est une représentation du poète Alan Seeger, engagé dans la Légion étrangère en 1914 et mort au combat au cours de la bataille de la Somme en 1916. À l’arrière du monument figurent les noms de soldats américains engagés volontaires et morts au combat.

Le devoir de mémoire

Conserver la mémoire américaine

L’American Battle Monuments Commission (ABMC), fondée par le Congrès des États-Unis en 1923, a pour mission de conserver la mémoire des sacrifices et des exploits des forces militaires américaines là où elles ont servi depuis l’entrée en guerre des États-Unis, le 6 avril 1917. Elle est responsable de l’étude, de la construction et de l’entretien des cimetières militaires et monuments américains établis en dehors du territoire des États-Unis. Elle supervise également la réalisation de monuments érigés à l’étranger par des citoyens ou des associations américaines, publiques ou privées, et les encourage à les maintenir en état.

De 1923 à 1948, le général des Armées Pershing est le président de l’ABMC.

Le cimetière américain de Suresne. © Sylvie Picolet

Ce cimetière est situé sur une pente du mont Valérien, à Suresnes, face à Paris. Il est fondé en 1917 par le Graves Registration Service of the Army Quartermaster Corps, un service d’enregistrement des tombes crée à la demande de Pershing, le 7 août 1917. Cet emplacement a été choisi en raison de sa proximité avec les hôpitaux de Paris. Parmi les 1 541 corps d’hommes et les sept infirmières, nombreux ont été victimes de la grippe espagnole de 1918-1919. Un « mur des disparus » perpétue également la mémoire de 974 disparus en mer ou sur les champs de bataille durant la Première Guerre mondiale. Le cimetière a été inauguré par le président Wilson lors de la journée Memorial Day en mai 1919, en présence du général Pershing et du maréchal Foch.

Vitrail du temple-mémorial de Château-Thierry. © C. Guttinger

À Château-Thierry, sous l’égide de l’ABMC, l’Église réformée américaine élève entre 1922 et 1924 un temple-mémorial à la mémoire des soldats de son église et des aumôniers victimes des combats. L’édifice est construit sous la responsabilité de l’architecte de l’ABMC, Paul-Philippe Cret (1876-1945), par l’architecte Achille-Henri Chauquet (1872-1957). Il est notamment décoré d’un vitrail-tableau intitulé La Fayette nous voilà ! représentant, dans le port de Boulogne-sur-Mer ou celui de Saint-Nazaire, La Fayette entouré des généraux Foch,  Joffre, Pétain et Nivelle, accueillant le général Pershing. Une restauration du monument est actuellement entreprise.

La Mission méthodiste épiscopale avait aussi crée à Château-Thierry un centre social, le Mémorial Méthodist (aujourd’hui Maison de l’Amitié franco-américaine) pour aider la population locale à se relever.

Le Mémorial La Fayette. © Sylvie Picolet

Il est situé entre Paris et Versailles, dans le parc du château de Villeneuve-l’Étang, dans le prolongement du parc de Saint-Cloud. À l’issue du conflit, les états-majors et les gouvernements français et américains, souhaitent perpétuer et entretenir la légende de l’escadrille et consolider l’alliance franco-américaine. En 1923, l’association Mémorial de l’Escadrille La Fayette lève des fonds privés américains et français pour financer la construction du monument. Il est réalisé entre 1926 et 1928 d’après les plans de l’architecte Marcel Alexandre (1860-1928). Il est inauguré au moment de l’Independance Day, le 4 juillet 1928. Les noms des soixante-huit pilotes de l’escadrille morts au combat sont gravés sur le monument en forme d’arc de triomphe. La crypte contient soixante-huit sarcophages. Certains d’entre eux sont vides car les corps n’ont pas été retrouvés. 66 pilotes américains et 2 Français, les commandants français Georges Thénault et Antonin Brocard (1885-1950), reposent au mémorial où ils sont placés dans l’ordre chronologique de leur disparition.

 

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