A l’instar des autres unités d’infanterie, les chasseurs à pied de la Garde adoptent différents types de formation sur les champs de bataille.
La formation en ligne consiste à déployer les soldats sur un front étendu, mais sur une faible profondeur – trois ou quatre rangs suffisent. Cette formation est utilisée principalement pour le « feu ». Tenant compte du temps nécessaire pour recharger les fusils, ce mode de combat demande un entraînement spécial pour repousser l’adversaire sous des tirs incessants.
Jean-Rodolphe Gautier, Bataille de Marengo, le 14 juin 1800 © Musée de l’Armée, Dist. RMN, Emilie Cambier. Ce dessin est présenté dans l’exposition Napoléon stratège située au 3e étage de l’aile orient. Il représente l’infanterie française déployée en ligne.
La formation en tirailleurs consiste à dépêcher en avant du front de petits groupes de soldats qui harcèlent l’adversaire de leur feu. Il s’agit de retarder la progression de l’ennemi ou de le désorganiser, en ciblant notamment les officiers, qui donnent les ordres, et les musiciens, qui les transmettent.
La formation en colonne est utilisée pour l’offensive. Les soldats sont disposés sur un grand nombre de rangs successifs, tous de faible largeur. Ce type de formation est utilisé principalement pour le « choc », c’est-à-dire pour enfoncer les défenses de l’adversaire à la baïonnette.
Maquette de la bataille du pont de Lodi, 10 mai 1796 © Musée de l’Armée, Dist. RMN, Emilie Cambier. Cette maquette est présentée dans l’exposition « Napoléon stratège » située au 3e étage de l’aile orient. Elle représente l’infanterie française déployée en colonne chargeant baïonnette au canon sur le pont de Lodi.
La formation en carré consiste à former une figure géométrique de forme carré dont chaque côté est constitué de trois ou quatre rangs. Les deux premiers rangs s’agenouillent, la crosse du fusil calée contre le sol et les baïonnettes braquées en oblique, à la façon des piquiers des siècles précédents.
Les deux derniers rangs se positionnent derrière, debout, pour doubler la ligne de baïonnettes et font feu sur l’ennemi. Cette fortification humaine, renforcée par les canons placés aux angles, s’avère redoutable en position défensive notamment pour repousser les charges de cavalerie.
Jean-Charles Langlois, Panorama de la bataille de la Moskowa, le 7 septembre 1812 © Musée de l’Armée, Dist. RMN, Christian Moutarde. Ce panorama est présenté dans les salles permanentes du département moderne (couloir Premier Empire). Le détail ci-dessus montre un régiment d’infanterie français formé en carré.
Rendez-vous demain, dimanche 6 mai, pour découvrir la Garde impériale aux Invalides à partir de 13h30.
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