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20 - 03 - 2015

100 ans de photographie aux armées, épisode 11 : la propagande par l’image en Algérie, Claude Cuny.

La question de l’image est un enjeu essentiel de la guerre d’Algérie. Côté français, le conflit a été abondamment photographié par les services officiels de l’armée et présenté comme une opération de maintien de l’ordre visant à protéger les populations du terrorisme.

Patrouille menée par la police et des hommes du 9e régiment des zouaves (RZ) lors des opérations de quadrillage de la Casbah et du 9e arrondissement destinées à endiguer la vague de terrorisme sévissant à Alger, Algérie, 29 juin 1956 © ECPAD / Claude Cuny

Centralisé à Alger, le service cinématographique des armées (SCA) regroupe alors une équipe de 7 à 30 opérateurs qui se déplacent dans toute l’Algérie à la demande du Bureau Presse Information (BPI) qui coordonne leur activité. Pour la plupart engagés volontaires, à l’instar de Claude Cuny, les photographes doivent fournir des images pour alimenter les journaux de l’armée, la presse Suspect sous la surveillance d'un soldat et d'un chien lors d'une opération militaire dans l'Aurès, Algérie, 24 avril 1955 © ECPAD / Claude Cunyinternationale et les documents de propagande édités par les autorités françaises.

S’ils suivent peu les opérations militaires, ils sont, en revanche, envoyés pour prouver que des résultats sont obtenus, photographiant les captures,À la recherche de suspects, des gendarmes et soldats français vérifient l'identité des habitants de la région de Blida, devant les cadavres de fellagas abattus © ECPAD / Claude Cuny les armes saisies ou les cadavres de l’ennemi. Ainsi ces deux clichés montrant la surveillance de prisonniers ou l’interrogatoire d’habitants devant les corps de rebelles abattus.

Suite aux attentas d'Alger, un soldat de l'unité territoriale effectue un contrôle de police dans les transports en commun, Algérie, 23 février 1957 © ECPAD / Claude CunyLa protection des populations et les opérations de pacification constituent un autre grand thème. Dans ces images destinées à légitimer la présence française en Algérie, le civil et le militaire sont étroitement imbriqués. Il s’agit de montrer que la France éduque,Au poste de Si-Ameur, un instituteur, rappelé de la classe 52/2, fait la classe aux enfants du village, Algérie, 1er octobre 1956 © ECPAD / Claude Cuny protège, soigne et construit un rempart contre un ennemi présenté en barbare. L’instituteur et le médecin militaire sont des motifs récurrents au service des enfants ou des femmes algériens, sujets principaux de ces images.

Crédits photos : © ECPAD / Claude Cuny

 

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