Discours de Bethmann Hollweg au Reichstag (parlement allemand) devant les députés, le 12 décembre 1916, au cours duquel il propose, au nom des Empires centraux (Allemagne, Autriche-Hongrie, ottoman, Bulgarie), l’engagement de négociations de paix. Le Chancelier est alors soutenu par l’empereur Guillaume II. Les Alliés refusent le 30 décembre 1916. À gauche, photographie parue dans Le Miroir. Le commentaire de l’image indique que l’exposé du Chancelier fait état de la situation militaire et politique en insistant sur les résultats obtenus par les Puissances centrales. Puis il évoque la démarche officielle faites auprès de pays neutres en vue de la paix et lit la réponse des Alliés. À droite, portrait de Theobald von Bethmann Hollweg paru dans Le Miroir. © Paris, musée de l’Armée.
Le Miroir du 14 janvier 1917 : l’empereur d’Autriche-Hongrie Charles Ier et Falkenenhayn à Kronstadt en Roumanie. © Paris, musée de l’Armée
Woodrow Wilson annonce au Congrès américain la rupture avec l’Allemagne, en février 1917. Le Miroir, dimanche 18 février 1917. © Paris, musée de l’Armée
« Une prophétie de plus sur la date de la paix vient de voir le jour en Angleterre. Elle est très à la mode chez nos amis et prouve au moins n’est-ce pas beaucoup déjà ? Quelle confiante admiration les Anglais ont en leur chef. Prenez chaque lettre du nom de Haig et indiquez par un chiffre leur place dans l’alphabet, vous obtiendrez la combinaison suivante : H = 8e lettre, A = 4e lettre, I = 9e lettre, G = 7e lettre soit 8197, qui, renversé, donne 7918. La guerre finira donc le 7/9 1918 soit le 7 septembre de l’année qui vient » écrit Le Figaro du 6 novembre 1917.
Tentatives de paix
Pour parvenir à la paix, il faut établir une convention, sorte de contrat, qui traduit un accord de volonté conclu entre deux ou plusieurs parties. Différentes phases sont nécessaires : des négociations où les États sont représentés par des plénipotentiaires ; l’adoption d’un texte par les délégués des États ; l’authentification par les États, qui déclarent qu’il s’agit, ou pas, du texte négocié ; la signature du texte, généralement par un ministre ; la ratification, qui permet de confirmer les engagements pris, au niveau du pouvoir exécutif, par le chef de l’État, le chef du gouvernement ou une personne officielle qui y est autorisée, après avoir eu l’accord du Parlement.
La paix… à condition
En 1916 déjà, plusieurs négociations, plus ou moins secrètes, sont engagées par différents camps pour cesser la guerre et aboutir à une paix. Mais chacun campe sur ses positions ou fait échouer les tentatives. Voici quelques-unes de ces tentatives.
1916
En novembre 1916, le chancelier allemand Bethmann Hollweg envoie l’ambassadeur von Bernstorff aux États-Unis pour les sonder sur une possible organisation d’une conférence de paix. Au cours de ce même mois, l’empereur-roi Charles Ier (empereur d’Autriche du 22 novembre 1916 au 12 novembre 1918), fait des propositions de paix aux Alliés par l’intermédiaire de ses beaux-frères, les princes Sixte et François-Xavier de Bourbon-Parme, alors officiers dans l’armée belge. Le 12 décembre, Bethmann Hollweg évoque au Reichstag la tentative de négociations de paix avec les Alliés par l’intermédiaire de pays neutres (cf. illustration ci-dessus). Le 18 décembre, W. Wilson, président des États-Unis, envoie une note à tous les belligérants : il souhaite se placer en intermédiaire entre eux et leur demande de préciser leurs buts de guerre. Le 30 décembre, les Alliés refusent les négociations proposées par les Allemands qu’ils jugent être une manœuvre de guerre et non une demande de paix.
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