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9 - 10 - 2018

« 1918, armistice(s) », épisode 19

En février 1919, le journal Excelsior fournit, en couverture, un mode d’emploi en image des étapes de la démobilisation. © Paris, musée de l’Armée

À Colmar, des troupes françaises défilent sur la place Rapp. © Paris, musée de l’Armée, dist. RMN-GP / Émilie Cambier.

Casque Adrian d’un soldat démobilisé. La plaque de cuivre placée sur la visière mentionne : « 120e d’Infanterie. Soldat de la Grande Guerre. 1914-1918 ». © Paris, musée de l’Armée.

Démobilisation

À partir de l’armistice, commence pour plus de quatre millions de soldats français, la période de démobilisation, avec ses joies, mais aussi ses lenteurs, ses vexations, etc.  Alors que l’Angleterre donne la priorité aux besoins de l’économie, la démobilisation des Français s’effectuent par classe d’âge.

Des mobilisés pour les zones libérées, réintégrées et occupées

En application du traité d’armistice, il faut maintenir une pression militaire et contrôler le retrait des troupes allemandes, donner une stabilité en maintenant l’ordre, assurer une continuité administrative, aider les populations, reconstruire, etc. Les hommes encore mobilisés, parmi les alliés et les associés, sont employés à ces tâches. Leur défilé, leur présence quotidienne, notamment en Alsace-Lorraine et en Rhénanie permettent à la fois de montrer une force encore active et dissuasive mais aussi de différer, surtout pour les Français, le retour d’une masse d’hommes dont il faut assurer une réintégration au sein d’une société civile qui a fonctionné sans eux depuis plus de quatre ans. Enfin, la guerre se poursuit sur d’autres fronts, au pays du Levant, en Russie et en Europe orientale et centrale.

De l’automne 1918 au printemps 1920…

Les moyens de transport, de financement manquent également pour assurer cette démobilisation, notamment pour les soldats d’outre-mer.  Au cours de la démobilisation qui se déroule en plusieurs étapes, le combattant, valide ou invalide, rend son équipement militaire et perçoit en échange un carnet de pécule et une indemnité et s’il le souhaite un casque Adrian, une plaque gravée de la mention « Soldat de la Grande Guerre 1914-1918 » et un costume civil dit « costume Abrami » ou 52 francs s’il n’en veut pas.

Pour en savoir plus : Bruno Cabanes, La démobilisation des soldats français en 1918 (http://ufacbagnolet.over-blog.com/article-32907555.html ; http://ufacbagnolet.over-blog.com/article-32909355.html), La victoire endeuillée. La sortie de guerre des soldats français (1918-1920), Éditions du Seuil, 2004. Les Chemins de la Mémoire n° 147, février 2005 et n° 261, janvier-mars 2018 (https://fr.calameo.com/read/00033162791295d891bf0).

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