Photographie parue dans Le Miroir. Dans le secteur d’occupation, entre Trêves et Coblence, placé sous le contrôle des Américains, des parlementaires allemands viennent en reconnaissance pour organiser la livraison de matériel de guerre. Un jeune officier venu à bicyclette porte un brassard blanc. Le second cycliste tient un drapeau blanc. Plusieurs des soldats à cheval et sur la voiture attelée sourient en direction du photographe. Aucune arme n’est visible, le matériel qui doit être livré ne l’est pas non plus. © Paris, musée de l’Armée
Les troupes britanniques entrent dans la ville allemande d’Eupen. Un canon abandonné par les troupes allemandes figure à gauche de l’image. © Paris, musée de l’Armée
Avions allemands démontés et neufs livrés aux Alliés. Dessin de Raoul de Serres (1881-1971) © Paris, musée de l’Armée, dist. RMN-GP.
Réparations
Livraison et restitution de matériels
Cet aspect est crucial pour les Alliés et associés, car il s’agit à la fois d’empêcher l’Allemagne de reprendre la guerre, de commencer la reconstruction des zones dévastées, mais aussi d’assurer la place de chacun dans la relance économique.
Les conventions d’armistice de 1918 contiennent toutes des clauses relatives à la restitution ou à la livraison aux vainqueurs de matériels liés à la guerre, au transport, aux communications ou à l’agriculture. Ces clauses, militaires et navales, sont particulièrement détaillées dans l’armistice signé à Villa Giusti le 3 novembre 1918, entre les puissances alliées et associées et l’Autriche-Hongrie, et dans l’armistice de Rethondes signé le 11 novembre 1918, au nom des puissances alliées et associées.
La livraison de matériels et la démilitarisation de l’armée allemande, qui débute en décembre 1918, font ainsi l’objet de nombreuses clauses dans la convention d’armistice de Rethondes dont certaines sont même précisées ou modifiées dans les prolongations : 11 novembre 1918, articles IV, VI, VII, XXII, XXVIII ; note annexe n° 1, article III ; note annexe n° 2, articles II et IV ; prolongation du 16 janvier 1919, article III. Ces clauses révèlent à la fois la difficulté des Allemands à honorer certaines demandes et celle des Alliés et associés à s’entendre sur ces questions. Ces dissensions sont encore plus flagrantes avec les traités de paix et notamment celui de Versailles.
Pour en savoir plus : http://mjp.univ-perp.fr/traites/1918armistice.htm
Déroulement
Dans un premier temps, les troupes allemandes, qui évacuent les territoires occupés ou envahis pour rentrer en Allemagne, abandonnent du matériel militaire faute de temps et de moyens.
Puis, en exécution des clauses de l’armistice, le haut commandement allemand envoie ses hommes livrer des véhicules militaires, des armes et du matériel aux Alliés. Ainsi, dès le 4 décembre à Strasbourg, des officiers allemands livrent des camions de l’armée allemande aux officiers français.
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