Carte postale imprimée par la Société des amis du musée de l’Armée. Un char Renault FT, devenu un des symboles de la victoire est présenté près du wagon. Des pièces d’artillerie forment une mise à distance autour du wagon pour le protéger des « assauts » des touristes qui aimeraient se faire prendre en photo près de l’entrée, à la place de Foch. © Paris, musée de l’Armée
Porte-plume de la marque Waterman utilisé pour la signature de l’armistice et fabriqué aux États-Unis entre 1900 et 1918. Le plus clair est celui qui fut utilisé par Foch. Le second en bois sombre fut utilisé par les plénipotentiaires allemands. Les deux ont été conservés par Foch, puis déposés au musée de l’Armée par ses descendants du maréchal, le 24 avril 1981. En 2010, ils font l’objet d’une dation d’Henry Fournier-Foch (1912-2006) et de Rémi Bécourt-Foch (né en 1938). © Paris, musée de l’Armée, dist. RMN-GP / image musée de l’Armée.
Le clairon de l’armistice et le maréchal Foch font partie de la 7e série de figurines publicitaires historiques réalisée à la fin des années 1950 et offertes dans les paquets de café Mokarex. Ils sont présentés dans les cabinets insolites du musée de l’Armée. © Paris, musée de l’Armée.
Hôtel des Invalides
La destinée d’un wagon-restaurant
Construit en 1914, le wagon-restaurant 2419D commence à circuler en juin. En septembre 1918, il est réquisitionné par l’armée, puis transformé en wagon-salon-bureau, dans les ateliers de Saint-Denis. En octobre 1918, il est incorporé au train du grand quartier général à la disposition du maréchal Foch. Après la signature de l’armistice, il est encore utilisé lors des trois prolongations de l’armistice signées à Trèves. En septembre 1919, il est restitué à la Compagnie internationale des wagons-lits qui le réaménage en wagon-restaurant.
Après avoir été sollicité par le gouvernement dirigé par Clemenceau, la Compagnie internationale des wagons-lits en fait don à l’État. Le 1er octobre 1919, une convention est signée dans ce sens. Le président de la République, Alexandre Millerand, est à son bord lorsqu’il se rend à Verdun, le 8 décembre 1920. Il est ensuite placé dans l’angle nord-est de la cour d’honneur de l’Hôtel des Invalides du 28 avril 1921 jusqu’au 8 avril 1927. Le wagon se dégrade et à partir de 1924, le général Mariaux, alors directeur du musée de l’Armée, écrit au ministre de la Guerre pour qu’il soit placé dans un abri à « Rethondes » ou au château de Vincennes. Le député-maire de Compiègne, Robert Fournier-Sarlovèze, intervient à plusieurs reprises pour que le wagon revienne à Compiègne. Enfin, grâce au mécénat d’un Américain, Arthur-Henry Fleming, le wagon est restauré et rejoint l’épi de Francport dans la forêt de Compiègne. Le 11 novembre 1927, l’abri contenant le wagon est inauguré en présence du maréchal Foch.
Un autre armistice
En juin 1940, le wagon est sorti de son abri et installé dans la clairière. L’Armistice entre l’Allemagne nazie et la France du régime de Vichy y est signé le 22 juin 1940. Il est ensuite transporté et exposé à Berlin, puis détruit, en avril 1945, sur ordre d’Hitler. En 1950, un wagon de la même série, le wagon 2439D, est aménagé à l’identique et décoré avec le mobilier d’origine. Il est aujourd’hui présenté au Mémorial de l’armistice.
Dans les collections du musée de l’Armée
Le porte-plume, l’encre et le papier sont des outils anodins, mais pourtant indispensables lors de la signature d’un armistice. Certains de ces objets ont été récupérés par des témoins directs puis jalousement conservés par les familles, avant d’être donnés aux collections nationales.
Pour en savoir plus : La commémoration de la grande guerre au musée de l’armée (1914-1925) par Caroline Barcellini : https://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-2003-4-page-3.htm ; Site du Mémorial de l’armistice : http://www.musee-armistice-14-18.fr/visiter-le-memorial/le-musee/le-wagon-de-larmistice/3160813/.
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