L’artillerie d’assaut et la cavalerie américaines ont contribué au succès des opérations qui ont permis de réduire le saillant de Saint-Mihiel. Ces photographies parues dans Le Miroir montrent : 1- un tank en action ; 2- des tanks venant se ravitailler en munitions. © Paris, musée de l’Armée.
Le Miroir publie cette photo le 29 avril 1917 avec la légende : L’armée des États-Unis possède déjà des «tanks» redoutables. Ils ont proposé aux Alliés de leur envoyer des «Tanks». Cette idée pourrait être réalisée rapidement. Voici en effet, le type d’un engin américain, qui vient, aux expériences, de donner d’excellents résultats. À deux endroits figure la marque Caterpillar (chenille en français). Le terme cartepillar est utilisé comme celui de tank (nom de code utilisé par les Britanniques qui signifie réservoir en français) pour nommer les chars Renault FT utilisés par les Américains. © Paris, musée de l’Armée
Des soldats français et américains sont juchés sur un char Renault FT. Cette affiche semble une illustration des propos de Pétain : « J’attends les chars et les Américains. » Une allégorie de la victoire se dresse sur la tourelle du char. Elle brandit une couronne de laurier, symbole de victoire et de gloire. Un char Renault FT est présenté à l’angle Sud-Ouest de la cour d’honneur. © Paris, musée de l’Armée
1918, sur le front Ouest
Les négociations de paix de Brest-Litovsk (décembre 1917 à mars 1918), avec les Russes et celles de Bucarest avec les Roumains, accentuent les dissensions entre les Puissances centrales sur la question des territoires et des frontières. L’Allemagne s’isole en ne prenant pas suffisamment en compte les demandes et les intérêts de ses alliés. Elle doit également faire face à de profonds désaccords entre les politiques et les militaires allemands.
Cette évolution du conflit crée une forte inquiétude chez les Alliés, car certaines des troupes allemandes des fronts de l’Est sont transférées pour renforcer celles du front de l’Ouest. De son côté, depuis l’entrée en guerre des États-Unis (avril 1918) aux côtés des Alliés, le général en chef de l’armée du Reich, Erich Ludendorff, veut accélérer les négociations de paix car de nouvelles troupes américaines renforcent chaque mois un peu plus le camp des Alliés. Comme les Britanniques et les Français, il doit faire face au problème de renouvellement des troupes de réserve, alors que celles qui sont employées fatiguent et subissent des pertes.
Grandes offensives
En mars 1918, Ludendorff et Paul von Hindenburg, chef du Grand état-major de l’Armée impériale, souhaitent porter un coup décisif sur le front ouest et lancent de grandes offensives. De fortes divergences apparaissent entre les Alliés, si bien que les deux gouvernements décident de confier le commandement de l’armée franco-anglaise à un responsable unique. Le général Foch est alors chargé de coordonner l’action des armées alliées sur le front Ouest. Malgré la progression des Allemands, Foch applique son plan : couvrir la capitale sans abandonner Amiens. Le 28 mars, le général américain John Joseph Pershing vient mettre son armée à la disposition du nouveau chef. Les premières divisions américaines sont envoyées au feu durant le mois de juin. La puissance des industries de guerre est à ce moment un autre facteur en faveur des Alliés et de leur associé américain.
En juillet 1918, une nouvelle offensive allemande est lancée en Champagne, mais elle est rapidement stoppée car les Alliés ont été informés de l’opération. Foch organise une contre-attaque dans le secteur de la forêt de Villers-Coterêt, avec des régiments, des pièces d’artillerie et des chars d’assaut. Les Allemands perdent du terrain et certains pensent qu’il faut entamer des pourparlers de paix, alors que Ludendorff veut reprendre l’offensive afin de négocier à l’avantage du Reich.
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