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3 - 11 - 2017

Animaux & guerres, épisode 21 : Le mouton & le bélier

Mademoiselle Lucienne Galopaud – actrice de cinéma –, marraine du centre d’hivernage de la côte d’Azur, vers 1944-1945. Photographie de Gargano V. (actif en 1944-1945). Extrait de l’album de 373 photographies constitué par le lieutenant-colonel Armand Gloria, retraçant les combats de la 2e Division d’infanterie marocaine, fin 1943-mai 1945, lors de la campagne d’Italie. © Paris, musée de l’Armée, dist. RMN-GP / Émilie Cambier

Épée d’honneur offerte par la ville de Paris au maréchal Joffre (1852-1931) réalisée par Henri Eugène Nocq (1868-1944). © Paris, musée de l’Armée Dist. RMN-GP / Pascal Segrette

Pelisse et képi du capitaine Gony du 2e Spahis. Cette pelisse datée du Second Empire est en drap de laine bordé d’astrakan. La doublure est en toile de coton et en astrakan, les brandebourgs et la passementerie sont en laine. L’astrakan est une fourrure bouclée d’agneau karakul (du nom du village Karakul en Ouzbékistan) mort-né, préparée à l’origine à Astrakan ou selon les procédés en usage dans cette ville. © Paris, musée de l’Armée, Dist. RMN-GP / Émilie Cambier

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Insigne du 7e Régiment de Tirailleurs Algériens. Ce régiment est dissous en 1964 à Épinal et absorbé par le 170e Régiment d’Infanterie qui devient, en 1994, lui-même le 1er Régiment de Tirailleurs, toujours stationné à Épinal aujourd’hui. Le 1er Régiment de Tirailleurs d’Épinal a pour mascotte un bélier mérinos. Symbole de combativité, de détermination et de virilité, le bélier est censé porter chance au combat, apporter la baraka au régiment. La première mascotte du 1er RTir se nommait Mabrouk el-Djounoud. Aujourd’hui Messaoud  V, né en 2013, est le porte-bonheur de l’unité et participe à toutes les cérémonies et prises d’armes, revêtu d’un tapis bleu ciel aux armes de son régiment. © Paris, musée de l’Armée, Dist. RMN-GP / Émilie Cambier

Le mouton & le bélier

Une arme de guerre

Depuis l’Antiquité, le bélier a laissé son nom à un engin de guerre conçu pour les opérations de poliorcétique, qui prend la forme d’une longue poutre permettant d’enfoncer portes et murailles lors d’un siège et qui s’inspire de l’entêtement de l’animal à foncer sur une cible qu’il s’est fixée.

Indispensable

Le mouton fournit l’une des matières essentielles à la confection des uniformes : la laine. Dans les Programmes des cours révolutionnaires sur l’art militaire, l’administration militaire, la santé des troupes et les moyens de la conserver – imprimerie du Comité de salut public – de 1794, il est précisé : « Une toison moyenne lavée, peignée et filée produit environ 2 livres de laine. En supposant qu’un mouton produise 2 toisons par an, il faut 1,067,797 moutons pour produire les 4,271,190 livres de laine consommées. »

Pendant le Premier Empire, les culottes des carabiniers, des cuirassiers et des dragons sont en peau de daim ou de mouton. La peau de mouton est également utilisée pour l’attelage d’artillerie et pour la chabraque de cavalerie – pièce qui recouvre la selle. Lors de la campagne de Russie, les troupes napoléoniennes ont souffert du froid, tandis que les Russes, pourvus de gants, de bas de laine ainsi que d’une peau de mouton fourrée de laine, ont mieux résisté aux basses températures.

Dans la gamelle du soldat

La chair du mouton, comme celle du bœuf, sert à nourrir les soldats. Le mouton entre dans la composition du rata, sorte de ragoût mêlant plusieurs viandes et des légumes. Pendant la Première Guerre mondiale, le repas du Poilu consiste en une « boîte de singe », ou viande de conserve. Les cuisiniers préparent des plats en sauce comme le sauté de mouton.

En 1935, pendant la seconde guerre italo-éthiopienne, les unités italiennes stationnées dans le désert de Danakil sont ravitaillées grâce au parachutage de moutons.  Ainsi plusieurs moutons vivants sont largués depuis des avions avec d’autres vivres et des munitions.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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