Fondu pour les Hospitaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, ce canon provient de l’île de Rhodes et a été offert à Napoléon III par le Sultan Abdul-Aziz en 1862. Ce canon est présenté dans le département des armes et armures anciennes du musée de l’armée.
Affiche de recrutement de la Première Guerre mondiale dessiné par le peintre animalier Arthur Wardle (1860-1949). The Empire needs men ! The overseas states. All answer the call. Helped by the young lions, The old lion defies his Foes. Enlist Now. Le lion figure sur les armes du Royaume-Uni associé à la licorne et au léopard. Il incarne à toutes les époques la force et la vaillance. À partir de la Seconde Guerre mondiale, Winston Churchill est surnommé le vieux lion par les Britanniques. © Paris, musée de l’Armée Dist. RMN-GP / Pascal Segrette
Insigne du 23e régiment d’Infanterie reprenant la statue du lion de Belfort réalisée par Auguste Bartholdi (1834-1904) entre 1875 et 1879, dont une réplique de taille inférieure occupe le carrefour Denfert-Rochereau à Paris. La devise de ce régiment est : Ce ne sont pas des hommes, ce sont des lions. Ce régiment a été créé en 1644 et son surnom « régiment des lions » remonte à sa participation à la bataille de Fontenoy en 1745. Son écu est aux couleurs du Régiment Royal, nom qu’il porta avant 1791. © Paris, musée de l’Armée, Dist. RMN-GP / Pascal Segrette
Le lion
De l’Égypte à Rome
Le lion ne combat pas aux côtés des soldats pourtant son image est extrêmement présente sur les champs de bataille. Il est réputé puissant, courageux et généreux. Ces qualités ne peuvent qu’inspirer le guerrier qui voit en lui un idéal, aussi son image est-elle présente et révérée dans toutes les cultures et à toutes les époques.
Les civilisations antiques connaissent le lion grâce aux ménageries royales et aux jeux du cirque. Sa vaillance inspire les Égyptiens qui le représentent sur des pendentifs donnés comme récompense à des officiers ayant accompli des faits d’armes exceptionnels. L’image du lion étant associée à la puissance de pharaon, recevoir un tel honneur est très rare et seules quatre récompenses de ce type ont été découvertes à ce jour par les archéologues.
Les Romains sont également inspirés par l’image du lion. Ils se revêtent de peaux de bêtes lors des combats et les vétérans de l’armée romaine choisissent le lion comme emblème sur leurs monuments funéraires.
Un symbole fort
Outre cette iconographie païenne, le lion possède également une forte symbolique chrétienne car il incarne l’évangéliste Marc dans le tétramorphe. Le lion est fréquemment cité dans la Bible que ce soit dans l’Ancien Testament ou dans le Nouveau Testament en tant qu’allégorie du Christ défini comme le lion de Judée. Il apparait également de façon plus tardive dans la vie des saints et des martyrs de la Chrétienté et son souffle est également un symbole de résurrection.
En raison de sa puissance, le lion est souvent l’emblème des familles aristocratiques et royales ; il figure sur le blason de chevaliers et de souverains mais aussi d’États. Le roi Richard Ier d’Angleterre (1157-1199) est même connu, en France, sous le nom de Richard cœur de lion. Cette tradition perdure encore aujourd’hui dans le domaine militaire où le lion inspire les insignes et les devises de plusieurs régiments français.
Bien plus récemment et hors d’Europe, Le lion du Panshir est aussi le surnom donné à Ahmad Shah Massoud, pour avoir réussi à repousser sept attaques d’envergure des troupes soviétiques contre la vallée du Panshir pendant la guerre d’Afghanistan (1979-1989).
Pour en savoir plus : Une faune symbolique chrétienne – Expositions virtuelles : expositions-bnf.fr
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