LA FIN DES CHÂTEAUX FORTS
À partir des années 1470, les progrès de la métallurgie permettent de couler des boulets en fonte de fer. Ces projectiles, plus résistants et plus denses que ceux en pierre employés jusque-là, causent des dégâts plus importants. L’artillerie devient alors une arme redoutable : les murs des châteaux forts, même très épais, ne résistent pas aux tirs de ces nouveaux boulets. Seule la fortification bastionnée, qui se développe tout au long du XVIe siècle, permet aux villes de se garantir de ces tirs.
LA REVOLUTION DU BOULET DE FONTE
La fonte de fer étant plus dense que la pierre, de petits projectiles en fonte font plus de dégâts que de volumineux boulets de pierre. Dès lors, les calibres diminuent et avec eux la taille des canons : plus légers, ils deviennent plus faciles à déplacer, à manoeuvrer et sont employés avec succès sur les champs de bataille. Ainsi, François 1er traverse les Alpes avec une partie de son artillerie en bronze, pour faire la guerre en Italie. À Marignan, ses couleuvrines font subir d’importantes pertes aux Suisses et sont l’une des clés de la victoire française.
Cette recherche d’une artillerie très mobile atteint son apogée en Suède, au début du XVIIe siècle. Afin que l’infanterie soit le plus souvent possible soutenue par la puissance de feu de l’artillerie, l’armée suédoise se dote de canons légers, fabriqués en fer et en cuir. Cette artillerie d’accompagnement assure aux Suédois une grande part de leurs succès pendant la Guerre de Trente Ans (1618-1648).
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