UNE PROTECTION IMPARFAITE
L’armure complète est largement abandonnée à partir du XVIIe siècle, rendue inutile par l’arme à feu ; la cuirasse, qui couvre le torse, est conservée dans certaines unités de cavalerie et comme protection par les sapeurs lors des sièges. C’est la Première Guerre mondiale qui marque le retour des protections individuelles généralisées ; les belligérants se dotent alors de casques pour se protéger des éclats d’obus, qui peuvent provoquer des blessures mortelles, même quand ils mesurent moins d’un millimètre.
LA QUADRATURE DU CERCLE
Les cuirasses, théoriquement encore à l’épreuve des balles de fusil au XVIIIe siècle, ne représentent toutefois qu’une protection relative et si elles sont conservées jusqu’au début du XXe siècle, c’est surtout comme élément distinctif de l’uniforme.
Les problèmes de protection reposent sur une équation à trois facteurs : les capacités balistiques des munitions, la protection recherchée et l’encombrement tolérable. Face à des munitions puissantes, protéger efficacement le combattant implique de le munir d’un équipement lourd qui diminue sa capacité à combattre. Les matériaux modernes comme le kevlar ou le « nylon balistique », permettent de réaliser des protections corporelles plus efficaces et plus légères que le métal ; ils marquent, notamment depuis la guerre du Vietnam, un renouveau de la protection individuelle du fantassin. Pourtant et malgré ces progrès, dans la proverbiale lutte de la balle contre la cuirasse, le perfectionnement des munitions condamne les protections à s’alourdir et rend l’équation insoluble.
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