A gauche : fusil d’assaut AKM nord-coréen, au centre : fusil d’assaut AKM « de prestige », à droite : fusil à répétition artisanal
L’ARCHETYPE DU FUSIL D’ASSAUT
Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’URSS lance la conception d’une arme commune à tous les soldats, inspirée du Sturmgewehr (fusil d’assaut) allemand, employant une munition de fusil raccourcie, suffisamment puissante mais permettant le tir en rafales dans une arme légère sans recul excessif.
L’AK 47 (Avtomat Kalashnikova 1947) s’illustre lors de la guerre du Vietnam, par son feu meurtrier et sa fiabilité extrême, malgré sa précision médiocre. Elle est toujours considérée aujourd’hui comme le fusil d’assaut le plus redoutable à courte distance.
UNE ICÔNE POPULAIRE NÉE DE LA GUERRE FROIDE
1949 est à la fois l’année de la mise en production de I’AK-47 et celle de la première bombe atomique soviétique. La dissuasion nucléaire interdisant la confrontation directe entre l’URSS et les États-Unis, elle laisse la place à des conflits périphériques dont la Kalashnikov est l’arme emblématique.
Simplicité et fiabilité n’expliquent pas seules le succès de la Kalashnikov ; dès les années 1950, sa distribution se veut le ciment des alliances de l’URSS et un moyen d’armer efficacement pays et guérillas communistes. L’ AK 47 est un outil politique, stratégique et idéologique.
Présente sur le drapeau du Mozambique, où elle symbolise la lutte pour l’indépendance, sur l’emblème du Hamas ou entre les mains de Ben Laden, elle est associée aux mouvements révolutionnaires, aux attentats terroristes et parfois au grand banditisme. Omniprésente dans les actualités, les films, les jeux vidéo, évoquée en jouet, en graffiti ou en chanson, elle est devenue une icône populaire et l’archétype de l’arme contemporaine, objet de fascination ou de répulsion, outil d’oppression ou espoir de liberté.
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