L’utilisation de substances chimiques à grande échelle commence en 1915 avec l’emploi par les troupes allemandes, à Ypres, en avril 1915, de « vagues gazeuses dérivantes ». L’effet de surprise passé, les Alliés conçoivent les premiers dispositifs de protection et préparent une riposte scientifique.
La technique des vagues dérivantes étant dépendante des vents et de leur direction c’est l’artillerie qui devient progressivement le principal vecteur de diffusion. C’est à Verdun, en mars 1916, que les premiers obus à gaz sont tirés sur les troupes françaises qui ripostent à compter de juin avec des munitions équivalentes. L’attaque allemande du 23 juin commence par le tir de 100000 obus de phosgène, un gaz nouveau qui stagne dans les ravins par où passent les relèves.
L’empoisonnement de l’atmosphère, les souffrances endurées par les camarades contaminés et l’obligation de porter un masque ajoutent encore à l’horreur des combats et les gaz deviennent, comme les lance-flammes et l’artillerie, une des terreurs des combattants. Bien que cet impact psychologique ne soit pas négligeable, c’est seulement à partir de l’utilisation massive de l’ypérite par les Allemands, en juillet 1917, que les gaz de combat ont une véritable efficacité militaire.
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