Situé au sud du fort de Douaumont, et au sud-ouest de Vaux, le fort de Souville – et plus largement la ligne de crête Thiaumont – Fleury – Souville – est l’ultime obstacle majeur opposé à l’avancée des troupes allemandes avant la ville de Verdun elle-même et l’un des derniers observatoires permettant à l’artillerie française de poursuivre le combat sur la rive droite.
A partir de la prise du fort de Vaux, le 7 juin, cette ligne de crête se trouve au centre des combats. Le fort de Souville, qui domine et flanque la zone d’attaque allemande, est donc déterminant lors des offensives allemandes de juin et juillet 1916. C’est sur le fort de Souville que s’épuise la dernière de ces offensives les 11 et 12 juillet : les quelques soldats qui sont parvenus à l’approcher sont tués ou faits prisonniers par les troupes françaises.
Comme l’ensemble des ouvrages de la ceinture fortifiée de Verdun, le fort de Souville a été édifié en maçonnerie à la fin du dix-neuvième siècle puis modifié, notamment par l’ajout de béton, la construction de casemates d’artillerie et la mise en place d’épaisseurs de terre et de sable… Pourtant l’ampleur et la violence des bombardements allemands, auxquels contribuent les canons lourds de 370 et 420 mm, fait effondrer la plupart des galeries, obligeant ses défenseurs à combattre essentiellement à partir des trous d’obus qui constituent alors le véritable champ de bataille de Verdun.
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