La bataille de Verdun est aussi le théâtre d’une guerre aérienne. Elle est même la première bataille qui commence par une lutte pour la supériorité aérienne. C’est, en effet, à partir de décembre 1915, que l’aviation allemande, après avoir concentré de nombreux appareils dans le secteur, élimine littéralement l’aviation de reconnaissance française afin de rendre invisible les préparatifs de la bataille.
L’offensive terrestre allemande de février 1916 se double aussi d’une offensive aérienne contre les aérodromes français et les ballons d’observation, afin d’empêcher l’artillerie française d’agir sur le champ de bataille. Conscient de l’enjeu, le 28 février, le général Pétain ordonne au commandant de l’aviation française du secteur, Tricornot de Rose :
« Rose, balayez-moi le ciel ! Je suis aveugle ! ».
Les escadrilles françaises sont alors regroupées et les meilleurs « as » envoyés à Verdun. L’époque des « chevaliers du ciel » solitaires laisse de plus en plus la place aux patrouilles d’avions qui volent groupés, chargées de rechercher l’ennemi pour le combattre et le détruire. En mai les Français reprennent la maîtrise du ciel.
C’est bien en 1916, dans les cieux de Verdun et de la Somme, que l’aviation s’impose comme une arme essentielle pour la préparation et l’exécution des offensives terrestres.
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