Aujourd’hui un des hauts-lieux de mémoire du champ de bataille, l’ossuaire de Douaumont est né d’une initiative individuelle.
C’est en effet monseigneur Charles Ginisty, évêque de Verdun, qui au lendemain de l’Armistice souhaite qu’une sépulture décente accueille les milliers de corps déchiquetés et non identifiables des combattants ayant participé à la bataille afin de permettre aux proches de venir se recueillir. La première pierre de l’ossuaire est posée le 22 août 1920 par l’évêque et le maréchal Pétain, président d’honneur du Comité de l’Ossuaire.
La construction est financée par une immense souscription de plus d’une centaine de villes françaises et étrangères ainsi que des particuliers. Sur 15 millions, l’Etat n’en apporte qu’un pour terminer les travaux.
Le transfert des ossements de l’ossuaire provisoire à l’ossuaire définitif a lieu en septembre 1927 et l’inauguration officielle par le président de la République Albert Lebrun se déroule le 7 août 1932 en présence d’une foule immense d’anciens combattants et de familles de victimes.
Œuvre des architectes Léon Azéma, Max Edrei et Jacques Hardy, le monument est constitué d’un « cloître » long de 137 m dont les alvéoles et les absides abritent les 46 tombeaux, correspondant aux 52 secteurs principaux de la bataille, qui renferment les restes de 130000 soldats français et allemands. Au-dessus du porche principal s’élève une « Tour des Morts » d’une hauteur de 46 m, dont le faisceau lumineux, tel un phare, balaie l’ancien champ de bataille.
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