A l’occasion de l’exposition Mousquetaires ! , le musée de l’Armée présente deux canons en bronze du début du XVIIe siècle. Ces deux pièces, françaises, sont exposées à l’entrée de la cour d’honneur, sous la Voûte Nord de l’hôtel national des Invalides. Zoom sur ces armes emblématiques de la marine du Roi-Soleil.
L’artillerie de marine française sous Louis XIV
L’un des objectifs de Richelieu a été la mise en œuvre d’une marine de guerre forte pour le royaume de France. Cette politique est poursuivie et soutenue par Colbert, secrétaire d’État à la Marine de Louis XIV de 1669 à 1683. Les deux canons de marine en bronze exposés témoignent de l’activité des fonderies travaillant pour la marine royale pendant la guerre de Succession d’Espagne (1701-1713).
Cette guerre, menée notamment contre les puissances maritimes que sont la Grande-Bretagne et les Provinces-Unies, voit la construction de nombreux navires de guerre qu’il faut armer de puissants canons. Au début du XVIIe siècle, la plupart des navires sont équipés de 40 à 50 canons.
Outre les armoiries du royaume de France, ces deux canons portent celles de l’amiral de France, Louis-Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse (1678-1737). Fils légitimé de Louis XIV (1638-1715) et de la marquise de Montespan (1640-1707, favorite du roi entre 1674 et 1680), Louis-Alexandre de Bourbon reçoit dès l’âge de 5 ans la charge d’amiral de France. Nommé lieutenant-général des armées du roi en 1697, il s’illustre en 1704 à la bataille navale de Velez-Malaga où il bat une importante flotte Anglo-hollandaise, sans toutefois pouvoir reprendre Gibraltar aux Anglais.
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