À Choisy-Le-Roi…
La photographie ci-dessous montre le sarcophage en pierre – 1,62 m. de longueur sur 30 cm de largeur et 30 cm de hauteur – inhumé le 12 juillet. Le nom du défunt y est gravé sur les deux faces. Un journaliste du Petit Parisien, écrit que ce sarcophage contient le crâne et les deux tibias, le reste du défunt est en poussière. Le sarcophage est placé dans un cercueil en chêne.
Une couronne de bronze, offerte par la ville de Choisy est placée sur le cercueil. Ce dernier est ensuite placé dans un fourgon automobile surmonté de trophées de drapeaux tricolores frangés d’or. Des avions évoluent au-dessus du parc de la mairie…
Cérémonie sous haute surveillance
« Mercredi 14 juillet : Donc, c’est aux Invalides, et non pas au Panthéon, qu’ont été transportées les cendres de Rouget de Lisle. Le ciel était bas et couvert. Il ventait assez frais et les avions français sillonnaient l’air, au-dessous des nuages, pour éloigner les « Tauben » ».
Raymond Poincaré, Au service de la France : neuf années de souvenirs, Paris 1930, t VI
Émile Laurent, préfet de police, assure le service d’ordre de la cérémonie. Sa tâche n’est pas simple car presque tous les membres du gouvernement ainsi qu’une foule nombreuse sont présents.
À Choisy-le-Roi, déjà, lors du chargement du cercueil dans le fourgon automobile, des avions survolent le parc pour en assurer la protection. Durant toute la cérémonie, une vingtaine d’avions français survolent à basse altitude le cortège. Sur les photographies, on voit de nombreux spectateurs lever les yeux pour les regarder évoluer. Les journalistes, comme le public, pensent que cette parade aérienne est donnée en l’honneur du défunt.
Les aéroplanes de l’escadrille V97 commandée par le lieutenant Jean-Benjamin Laurens, font partie du dispositif de sécurité du Camp retranché de Paris. Certains copilotes comme le sergent Morel prennent des photos pendant la cérémonie. Les aéroplanes, équipés d’une mitrailleuse ou d’un canon de 37 mm, sont prêts à prendre en chasse un engin aérien ennemi qui leur serait signalé par les différents dispositifs d’écoute et de surveillance situés à l’extérieur et à l’intérieur de Paris.
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