Dès septembre 1939 et la déclaration de guerre, Sidi Mohammed ben Youssef, Sultan du Maroc, demande au peuple marocain de manifester sa solidarité avec la France en lutte contre la barbarie nazie.
« C’est aujourd’hui que la France prend les armes pour défendre son sol, son honneur, sa dignité, son avenir et le nôtre, que nous devons être, nous mêmes, fidèles aux principes de l’honneur de notre race, de notre histoire et de notre religion ». Répondant à cet appel, près de 47.000 soldats marocains participent à la malheureuse campagne de France.
Au lendemain de l’armistice, l’escadron de Spahis du capitaine Jourdier rallie le général de Gaulle et constitue la base du 1er Régiment de marche de spahis marocains, régiment de reconnaissance de la 2ème DB du général Leclerc.
En novembre 1942, suite au débarquement anglo-américain, les unités de l’Armée française d’Afrique du Nord reprennent le combat. De 1942 à 1945, de la Tunisie à l’Allemagne en passant par la Sicile, la Corse, l’Italie, la Provence, Paris et les Vosges, ce sont en tout plus de 85.000 Marocains qui ont combattu dans les armées françaises de la Libération.
Le général de Gaulle reconnaît les sacrifices consentis par les Marocains en invitant le Sultan, le 18 juin 1945, au défilé des troupes de la France combattante, avant de lui remettre la croix de compagnon de la Libération, faisant ainsi du futur Mohammed V l’un des cinq chefs d’Etats à recevoir cette distinction.
Retrouvez d’autres exemples de la fraternité d’armes franco-marocaine en découvrant l’exposition Le Maroc à travers les âges, au musée de l’ordre de la Libération, du 12 octobre au 30 décembre 2016.
Crédit photo © musée de l’ordre de la Libération / DR
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