En attendant de pouvoir découvrir un campement grandeur nature le 18 mai à l’occasion de la Nuit des musées, retrouvez chaque jour sur ce blog un épisode de notre feuilleton pour découvrir la vie quotidienne d’un campement de soldats de la Grande Armée.
« Les armes étaient mises en faisceaux sur une ou plusieurs lignes qu’on nommait le front de bandière. En avant de cette ligne, on distribuait des piquets de troupes avec des sentinelles avancées pour préserver le camp de toute surprise. Des patrouilles reliaient les divers postes… il était défendu de dormir, lorsqu’on faisait partie d’un avant-poste.
En arrière du front de bandière, on construisait une ou plusieurs lignes de baraques, et en arrière de ces baraques se trouvaient les feux de bivouac où bouillaient les marmites et où les hommes se réchauffaient ou se séchaient, lorsque les habits étaient mouillés.
Ces baraques variaient de forme, de grandeur et de construction selon le temps et les matériaux que l’on avait pour les établir. La plupart du temps, une baraque était un simple abri … pour se préserver de la pluie ou du vent … c’est-à-dire des espèces de claies en paille ou en branchages. Lorsqu’on était arrivé à un endroit où l’on devait bivouaquer et que les postes avancés étaient placés, chacun se mettait à l’ouvrage selon sa spécialité : les uns ramassaient du bois, allumaient du feu, allaient chercher de l’eau dans de grands bidons, mettaient les marmites au feu pour cuire la viande et les légumes qu’on avait pu se procurer d’une manière ou d’une autre »
Extrait des Souvenirs du soldat le Faucheur
Selon deux instructions en date de 1792 et de 1802, la troupe doit être équipée de tentes. Dans les faits, les soldats dorment le plus souvent tout habillés à la belle étoile, enroulés dans leur capote, autour d’un feu qui sert à cuire leurs aliments et à se réchauffer pendant la nuit. Parfois, ils démontent les charpentes des maisons à proximité pour alimenter le feu ou pour construire des abris de fortune faits de branchage. Ouverts sur un côté, ces abris, appelés abrivents, permettent d’abriter quelques soldats du vent pour passer la nuit, mais sont d’une efficacité limitée contre la pluie. A défaut d’abrivent, un drap récupéré dans les habitations proches peut également faire office de toile de tente.
Albrecht Adam, Bivouac des gardes d’honneur italiennes près de Marienpol, le 26 juin 1812 © Paris – Musée de l’Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Pascal Segrette
Albrecht Adam, Bivouac d’artistes © Paris – Musée de l’Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Pascal Segrette
Jean-François-Thérèse Barbier, Bivouac du 2e régiment de hussards, à Austerlitz, en 1805 © Paris – Musée de l’Armée, Dist. RMN-Grand Palais / image musée de l’Armée
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