Vizir fera, sous la selle de l’Empereur, les campagnes de Prusse et de Pologne entre 1806 et 1807.
Le 14 octobre 1806, il participe à la bataille d’Iéna. « Aux aurores, un épais manteau de brouillard couvre toutes les positions, une situation qui, pour les vétérans, rappelle celle d’Austerlitz, il y a moins d’un an. Soudain l’Empereur en émerge, il fait face à ses troupes, montant Le «Vizir», magnifiquement harnaché d’une selle rase en velours cramoisi brodé et galonné d’or, d’une bride et d’un filet ornés de boucles d’argent finement ciselées ». Extrait du livre de Philippe Thomas-Derevoge, Le Vizir. Le plus illustre cheval de Napoléon, Paris, édition du Rocher, 2006.
Le 8 février 1807, «Vizir» participe à la sanglante bataille d’Eylau. C’est lui qui transporte Napoléon au moment critique, lorsque la colonne russe menace l’armée française. Il assiste à l’échange célèbre entre Napoléon et le maréchal Murat, commandant en chef de la cavalerie « Eh bien Murat ! Nous laisseras-tu dévorer par ces gens-là ? Prends tout ce que tu trouves à cheval et écrase moi cette colonne. Le tour de la bataille en dépend » Et comme pour lui donner raison, au moment même où il donne cet ordre, une grêle de projectiles s’abat sur les tombes, brise les croix du cimetière d’Eylau, sectionne les bouleaux dont il est entouré. Mais l’Empereur veut ignorer les dangers auxquels il s’expose. Il demeure impassible, et son cheval aussi. Il est en selle sur Le «Vizir». C’est avec lui qu’il tente le tout pour le tout, en cet instant historique ». Extrait du livre de Philippe Thomas-Derevoge, Le Vizir. Le plus illustre cheval de Napoléon, Paris, édition du Rocher, 2006.
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