L’exposition Chevaliers et bombardes, 1415-1515, d’Azincourt à Marignan qui ouvrira le 7 octobre prochain sera l’occasion de (re)découvrir quelques pièces archéologiques des collections du musée de l’Armée.
Les recherches effectuées dans le cadre de la préparation de cette manifestation ont permis de redécouvrir un lot d’objets provenant du champ de bataille d’Azincourt (1415). Ces objets ont été donnés au musée d’Artillerie (ancêtre du musée de l’Armée) par Jacques Boucher de Perthes en 1847. Ce dernier a contribué à l’enrichissement des collections par des dons d’objets remarquables issus de ses « fouilles », permettant de compléter des séries chronologiques d’armes anciennes. C’est ainsi que le musée d’Artillerie est devenu l’un des premiers musées archéologiques de France, bien avant la création du musée des Antiquités nationales en 1862. Parmi les objets du champ de bataille d’Azincourt on trouve des éperons, des fers de pique, les restes d’un couteau de brèche, un vouge etc.
L’exposition permettra aussi de découvrir un exceptionnel mortier en fer forgé du XVe siècle. Il a été spécialement restauré pour l’occasion et soclé de manière à rendre apparent le mode d’assemblage « en tonoille », typique de l’artillerie en fer forgé des XIVe et XVe siècles.
Par ailleurs, afin de mieux connaître ce fonds archéologique, une campagne de prélèvements a été effectuée en partenariat avec l’université de Cergy-Pontoise. Les échantillons provenant de culasses des anciennes bombardes abandonnées par les Anglais au siège de Meaux en 1422, devraient permettre de percer le secret de fabrication de ces pièces imposantes.
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