Cette photographie a été prise le 7 octobre 1914, lors du transfert de six emblèmes allemands aux Invalides. Portés par des gendarmes, certains des drapeaux ont été déchirés lors des combats. Les porteurs d’emblèmes sont encadrés par d’autres gendarmes portant un fusil Lebel. Ils marchent au pas militaire. Des civils entourent le cortège et tous les hommes affichent une mine joyeuse ou déterminée. On constate en passant que les hommes de l’époque ne sortent pas sans chapeau : képi, canotier, Fedora, etc.
Symboles de victoire
Voici sept emblèmes allemands accrochés à la tribune de l’église Saint-Louis des Invalides, devant l’orgue monumental.
Le premier a été pris le 17 août 1914, à Saint-Blaise dans les Vosges, au régiment d’infanterie allemande n°132 IVe bataillon, par le 1er bataillon de chasseurs à pied. Arrivé le 18 septembre 1914 aux Invalides, il faisait la une du journal L’Excelsior un mois plus tôt. Ces emblèmes, symboles de victoire, ont été abondamment photographiés et leur image largement diffusée dans la presse, ainsi que sous la forme de carte postale (en noir et blanc, parfois même en couleurs).
Ces emblèmes furent transférés au salon d’honneur des Invalides le 19 février 1915.
Des emblèmes trophées en diminution
Jusqu’au XIXe siècle, drapeaux et étendards constituent des points de repère pour chaque armée et lui permettent d’identifier ses unités. S’emparer des emblèmes de l’ennemi est un moyen de prouver qu’on l’a emporté sur lui.
Pendant la première guerre mondiale, si les emblèmes existent toujours, ils ne sont plus guère utilisés sur le champ de bataille, surtout après la fin de la guerre de mouvement qui intervient, sur le front franco-allemand, en novembre-décembre 1914.
Crédits photographies : © Paris, musée de l’Armée dist. RMN-GP
Ajouter un commentaire