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1 - 07 - 2014

Les samouraïs s’offrent un lifting

Dans le cadre de l’exposition Samouraï, 1000 ans d’histoire au Japon présentée au Château des Ducs de Bretagne, Musée d’Histoire de Nantes (28 juin – 9 novembre), le musée de l’Armée a consenti un prêt exceptionnel de dix objets parmi lesquels trois armures. L’occasion d’une opération de restauration et d’un focus sur les ateliers du musée de l’Armée.

Armure de type « Iro Iro Domaru no Yoroi » remontée sur son squelette métallique  Travail japonais, fin XVIe – début XVIIe siècleC’est un mini convoi assuré par la société LP Arts qui a quitté le musée de l’Armée en direction de la préfecture de la Loire-Atlantique le 24 juin. Dans les caisses en bois réalisées sur mesure, pas moins de cinq casques, une lame de katana (sabre typique), une armure miniature et surtout un ensemble de trois armures de samouraï habituellement présenté dans le cabinet oriental et dans la salle royale des collections permanentes du département Ancien. Mais avant leur départ pour le château des Ducs de Bretagne, ces armures constituées de plaques d’acier recouvertes de laque et reliées entre elles par des fils de soie sont passées entre les mains expertes des restaurateurs de notre établissement pour une véritable cure de jouvence.

Afin de ne pas fragiliser l’ensemble, « nous avons dû confectionner une armature interne Structure métallique pour l’armure japonaise fabriquée par l’atelier métal du musée de l’Armée(et donc invisible) qui permet aux différentes pièces de l’armure de s’assembler avec harmonie sans tirer sur les cordages et autres fils de soie » décrypte Didier Lescarbotte le responsable de l’atelier métal. Un travail minutieux parmi d’autres, puisque c’est également dans cet atelier que les éléments métalliques (acier, or et argent) ont été nettoyés pour retrouver tout leur éclat et qu’ont été réalisés la totalité des supports des objets prêtés à Nantes.

En charge des parties textiles, sa collègue Isabelle Rousseau s’est contentée d’un léger « bichonnage » sur les cordelettes en soie « pour éviter que l’œil ne soit attiré par un fil déchiré ou un déficit d’homogénéité ». En revanche, les éléments entièrement en tissu ont subi une restauration en bonne et due forme, à l’image des bras d’armures recouverts de soie. Ainsi l’illusion est parfaite et nos armures sont prêtes à faire rêver ou frémir les visiteurs.


Bras d’armure japonaise en soie avant et après restauration par l’atelier textile du musée de l’Armée

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