Le musée de l’Armée prête actuellement deux pièces d’artillerie de la Première Guerre mondiale, un lance-bombe Cellerier et un mortier de 75 mm Jouhandeau-Deslandres modèle 1917, au musée d’Art et d’Histoire de Sainte-Ménehould (Marne) pour l’exposition Argonne zone de guerre, jusqu’au 18 novembre 2015.
Le lance-bombe Cellerier apparaît à la fin de l’automne 1914. Le front est alors stabilisé et les belligérants s’installent dans une guerre de position, les soldats se terrent dans des tranchées. Si les Allemands possèdent une artillerie à tir courbe adaptée à ce type de combat (Minenwerfer de 7,6, 17 et 25 cm de calibre), les Français en sont dépourvus. Pour répliquer aux tirs ennemis, ils fabriquent des engins rudimentaires adaptés à cette guerre de tranchées. L’objectif est simple : les tirs doivent atteindre, depuis les premières lignes et par un tir courbe, l’intérieur des tranchées ennemies, action qu’un canon de campagne de 75 mm ne peut pas effectuer.
Le mortier de 75 mm Jouhandeau-Deslandres (du nom de ses concepteurs) est développé au cours de la guerre et adopté en 1917. Très léger (il ne pèse que 48 kg), il est en mesure d’accompagner l’infanterie et est très apprécié, notamment lors des contre-offensives de 1918.
L’exposition Argonne zone de guerre invite à découvrir la vie en Argonne entre 1914 et 1918, tant du point de vue des militaires que des civils. L’exposition retrace l’évolution du front et les combats locaux, évoque les conditions de vie des soldats et des habitants en Argonne.
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