Aujourd’hui a eu lieu l’inauguration de l’exposition Napoléon et l’Europe, qui ouvrira ses portes au public dès demain, mercredi 27 mars.
Le Ministre allemand de la Culture et des médias, Bernd Neumann et le Ministre de la Défense Jean-Yves le Drian ont conjointement inauguré la nouvelle exposition. A cette occasion, le Ministre de la Défense a prononcé un discours d’ouverture, que le musée vous propose de retrouver dans son intégralité ci-dessous :
« Monsieur le ministre, cher Bernd Neumann,
Mesdames et Messieurs, chers amis,
Je voudrais avant tout m’excuser de devoir vous quitter dans quelques minutes. Vous savez que notre Défense fait l’objet de discussions décisives pour son avenir ; et je dois précisément retrouver le Président de la République pour faire le point avec lui.
A la joie qui est la mienne, malgré ce contretemps, de vous retrouver en ces lieux, se mêle donc aujourd’hui le plaisir d’accueillir le ministre Neumann. Je tiens à dire qu’en nous honorant de sa présence, il place cette inauguration sous le même horizon, profondément européen, que l’exposition Napoléon et l’Europe qui nous rassemble aujourd’hui.
Devant le titre, certains craignaient un propos orienté. Mais c’était méconnaître le musée de l’Armée, qui, je dois le dire, nous habitue à l’excellence au fil de ses expositions. Ceux qui partageaient cette crainte, en outre, ne devaient pas avoir vu l’affiche de Napoléon et l’Europe, qui a valeur de programme : l’icône de David et sa caricature sont comme les deux faces d’une carte à jouer, les deux figures d’une même histoire.
Pour porter ce propos, il fallait une dynamique européenne ; il fallait surtout les ambitions conjuguées du musée de l’Armée et de la Kunsthalle de Bonn. C’est de leurs échanges que naquit ce projet. Deux ans après l’exposition Napoléon et l’Europe, le rêve et la blessure, présentée en Allemagne, c’est donc le second chapitre d’une belle aventure qui s’ouvre aujourd’hui. Cette aventure montre combien chaque nation européenne, pour éclairer son histoire, a besoin de l’inscrire dans une perspective plus large, bien souvent partagée.
Voilà donc l’exposition Napoléon et l’Europe : une cinquantaine de musées européens, que je veux chacun remercier, pour les quelque 250 œuvres, objets et documents qu’ils ont permis de rassembler. Ces traces croisent les regards sur ce que fut le rêve européen de Napoléon et sa réalité, les bouleversements comme les réactions qui ont alors saisi l’Europe. Ce faisant, cette plongée passionnante dans l’histoire de notre continent nous donne quelques clés pour mieux en comprendre le présent.
Avec le ministre Neumann, nous avons eu la chance de visiter l’exposition. Avant de vous laisser la découvrir, je tiens à dire ma fierté renouvelée devant l’ampleur et la qualité du travail accompli par l’équipe du musée. Elle se distingue, une fois encore, par une énergie, une rigueur et une inventivité peu communes. En un mot, elle fait honneur au ministère de la Défense, fier d’être le deuxième acteur culturel de l’Etat. »
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