Veuves, orphelins et parents de combattants défunts sont réunis dans la cour d’honneur des Invalides pour une remise de décoration à titre posthume.
Tous ont perdu un proche, soldat « mort pour la France ». Un officier français remet un document à un petit garçon tout en adressant quelques mots à sa mère. On distingue une voilette sur le visage de cette dernière. L’enfant est vêtu d’une tenue de marin et porte sur sa manche deux ancres croisées ainsi que des chevrons qui indiqueraient un grade militaire sur un vrai uniforme. Il a ôté son chapeau en signe de respect.
Ils sont les derniers d’une longue file. À l’autre extrémité, une adolescente regarde le sol ; tout comme le civil debout à ses côtés, elle tient un document attestant de la décoration qui lui a été remise. Les spectateurs se pressent sur les galeries supérieures de la cour.
La loi du 27 juillet 1917 crée le statut de pupille de la Nation. L’article 1 stipule : « La France adopte les orphelins dont le père, la mère ou le soutien de famille a péri, au cours de la guerre de 1914, victime militaire ou civile de l’ennemi ». Un enfant, adopté par l’État à la suite d’un jugement du tribunal de grande instance demandé soit par le tuteur légal de l’enfant, soit par l’État lui-même, devient pupille de la Nation.
Une femme est considérée comme veuve de guerre et donc autorisée à faire valoir les droits afférents à ce titre si elle est l’épouse d’un militaire mort en service ou mort des suites de blessures ou de maladies contractées pendant le service.
Ajouter un commentaire