En juillet 1916, près du dôme des Invalides, le long de la nef de l’église Saint-Louis des Invalides, le peintre Georges Scott et ses collaborateurs montent un théâtre mobile avant de l’envoyer dans la zone aux armées.
Sur le fronton du théâtre figure en lettres d’or « Théâtre du front » et, représentés en grisaille, à gauche, la tête d’un poilu fumant sa pipe, à droite celle d’un soldat allemand coiffé d’un casque à pointe, portant des lunettes et une grosse moustache.
En dessous de ce cartouche, la Croix de guerre, peinte en trompe-l’œil.
Au sommet, sur des rayons de soleil, un coq blanc, symbole du peuple français, semble chanter.
À chaque extrémité du fronton sont peints des trophées composés notamment de grenades, de clairons, de casques Adrian qui entourent l’inscription « Honneur » et « Patrie ».
Sur les pilastres supportant le fronton, également en trompe-l’œil, l’étoile de la Légion d’honneur et la Médaille militaire.
En-dessous de ces décorations figurent, à droite, un soldat français prêt à lancer une grenade et à gauche un grenadier de l’Ancien Régime. Sur le socle du théâtre, à gauche il est inscrit « théâtre offert par… ». Puis figurent dans un médaillon à gauche 1914, au centre 1915, et à droite 1916. Le rideau du théâtre est relevé sur une scène d’intérieur. Un soldat coiffé du casque Adrian donne l’échelle à gauche de l’image.
Le théâtre mobile de cette carte postale n’est pas celui de Scott, mais il montre l’empressement des soldats à assister au spectacle afin d’oublier la guerre pendant leurs moments de repos.
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