Le 28 janvier 1915, Giuseppe, Ricciotti et Santo Garibaldi rendent visite au musée de l’Armée et sont accueillis par le général Niox, directeur du musée. Ils comptent parmi les nombreux petits-fils du fameux Giuseppe Garibaldi (1807-1882), grand artisan de l’unité italienne au XIXe siècle et soutien de la France pendant la guerre de 1870-1871. Niox leur présente l’épée portée par Napoléon à Austerlitz, devant laquelle les trois officiers italiens s’inclinent.
La photographie, antérieure à cet événement, dédicacée au général Niox à cette occasion, réunit les six fils du général Ricciotti Garibaldi, lui-même quatrième fils de Garibaldi, qui s’engagent pour se battre en France dès le début de la Grande Guerre, alors que l’Italie n’a pas encore rejoint les Alliés : de gauche à droite, Bruno, Ricciotti, Giuseppe dit Peppino, Sante, Costante, et Enzo.
Deux d’entre eux, Bruno et Costante, meurent au cours des combats en Argonne (le premier en décembre 1914, le second en janvier 1915), les autres frères survivent au conflit. Les quatre frères à la gauche de l’image portent l’uniforme de la Légion Étrangère, reconnaissable notamment grâce à la grenade accompagnée d’un numéro qui orne le col et le képi. Manches et képis donnent également des indications sur le grade de chacun.
Le 29 janvier 1915, au lendemain de cette visite, dans la cour d’honneur des Invalides, plusieurs de leurs compatriotes signent un engagement pour aller se battre sur le front français.
Les volontaires
En décembre 1914, alors que l’Italie compte encore parmi les pays neutres, une unité de volontaires italiens rejoint l’armée française : il s’agit du 4e régiment de marche du 1er régiment de la Légion Étrangère, appelé couramment « Légion garibaldienne ». Il est commandé par le lieutenant-colonel Giuseppe Garibaldi (1879-1950) visible sur la photographie. Parmi ses rangs, on compte aussi Lazzaro (Lazare) Ponticelli (1897-2008), qui devient par la suite Français.
Lazare Ponticelli, dernier survivant français de la Grande Guerre, reçut des obsèques nationales aux Invalides, le 17 mars 2008, en présence du président de la République. Une plaque commémorative le rappelle, sous le dôme des Invalides, près du tombeau du maréchal Foch.
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