Le 20 juillet 1915, dans la cour d’honneur de l’Hôtel des Invalides sont présentées 90 autos ambulances offertes à la France par la Grande-Bretagne.
Le président de la République française, Raymond Poincaré (1860-1934) se déplace en personne pour rendre hommage à l’allié britannique, dont le rôle sur le front occidental va croissant. On observe distinctement la croix rouge sur fond blanc qui orne tous les côtés des véhicules. Après la création de la Croix-Rouge en 1863 par le Suisse Henry Dunant, un décret du 14 juillet 1865 stipule que tous les hôpitaux et ambulances sont désormais identifiables par un drapeau blanc à croix rouge.
Véhicules sanitaires
Les autos ambulances sont en fait des véhicules classiques sommairement adaptés. Elles doivent être très légères pour se rendre jusqu’aux postes de secours en empruntant des routes souvent défoncées et boueuses. Au début de la guerre, pour alléger ces voitures sanitaires, de simples toiles forment l’habitacle des blessés, comme pour des marchandises. Ce dispositif est inconfortable et insuffisant pour protéger les blessés des conditions climatiques pendant les déplacements. Dès que possible, les bâches sont remplacées par un habitacle en bois, auquel on ajoute un système de chauffage utilisant les gaz d’échappement. Certains véhicules peuvent transporter cinq blessés couchés sur des brancards, ou huit assis, ou encore deux couchés et quatre assis. Les voitures sanitaires sont montées sur des pneumatiques qui atténuent les cahots de la route alors que les camions sont équipés de roues à « bandages », beaucoup moins souples.
Ajouter un commentaire