La bataille de Verdun se développe sur les deux rives de la Meuse, entre les points extrêmes que sont l’éperon des Eparges à l’est et la butte de Vauquois à l’ouest, sites des furieux combats de l’année 1915 pour l’occupation des points hauts. Entre ces verrous, le front dessine un grossier demi-cercle dont Verdun est le centre, à une quinzaine de kilomètres des premières lignes.
Ce front n’est interrompu qu’au franchissement de la large plaine d’inondation du fleuve à la hauteur du village de Brabant-sur-Meuse. Partant des Eparges, à l’est, le front court dans la plaine humide et agricole de la Woëvre, longe les éperons boisés des Hauts de Meuse qui le dominent d’une centaine de mètres, puis grimpe sur le plateau au nord du village d’Ornes. Il ondule alors au gré des obstacles, vallons encaissés et ravins profonds qui facilitent les infiltrations ou lisières forestières, dont celles du bois des Caures, qui se déchira sous les premiers assauts allemands. Passée la Meuse, rive gauche, le front court sur un large plateau ouvert, dominé par la butte de Montfaucon. Au sud, en direction de Verdun, ce plateau est disséqué ; à l’horizon se dressent deux buttes, objectifs de l’attaque allemande sur la rive gauche, Le Mort-Homme et la Cote 304.
Ajouter un commentaire