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10 - 04 - 2015

100 ans de photographie aux armées, épisode 18 : photographier les opérations de secours

Il est 16h53, le 12 janvier 2010, lorsqu’un tremblement de terre secoue l’île d’Haïti. Port-au-Prince, Wismond Exantus, caissier du magasin d’un hôtel, a le réflexe de se réfugier sous un étalage, mais il est enseveli sous les pierres et le béton.

Un sauveteur de la sécurité civile raconte à ses collègues comment il a pu atteindre la main du rescapé sous les décombres de l'hôtel, Port-au-Prince, 23 janvier 2010 © ECPAD / Caporal-chef Jérôme

L’équipe de l’ECPAD arrive quelques jours plus tard dans une ville dévastée. Elle est surprise par la chaleur de l’accueil et le courage de la population.Photographe à l’ECPAD depuis 2007, le caporal-chef Jérôme témoigne :

« La vie continuait malgré tout et la population semblait peu affectée, considérant cet événement comme un aléa de la vie ».

Après onze jours passés sous les décombres d'un hôtel, le jeune Wismond est évacué par les secouristes de la sécurité civile, Port-au-Prince, 23 janvier 2010 © ECPAD / Caporal-chef JérômeLe 23 janvier, un homme qui cherchait des vivres entend un petit bruit sous les décombres de l’hôtel. Très vite, Wismond est localisé et les secours envoyés sur le site. Jérôme suit toutes les opérations :

« Lorsque la victime est apparue, ce qui m’a le plus impressionné, c’est le silence énorme, de la sortie des décombres jusqu’à l’ambulance. Ce fut un moment solennel, très chargé en émotion ».

Le jeune homme, très affaibli, s’en sort sain et sauf après avoir passé onze joursTrès ému par le sauvetage, un sauveteur de la sécurité civile est entouré par ses collègues, Port-au-Prince, 23 janvier 2010 © ECPAD / Caporal-chef Jérôme sous le bâtiment écroulé, s’alimentant de sodas. Jérôme capte aussi des moments d’émotion intense chez les sauveteurs, comme le geste de ce secouriste qui explique à ses collègues comment, après avoir rampé, il a pu glisser son bras dans un trou et toucher la main du rescapé. Les photographes qui rendent compte des catastrophes ne peuvent se contenter de représenter les dégâts matériels. Il leur faut aussi savoir saisir les moments forts, les regards des victimes et des professionnels, tel celui de cet enfant blessé et évacué, confié aux mains des sapeurs-pompiers de Paris.

Evacuation de nuit de rescapés du tremblement de terre par les sapeurs-pompiers de Paris, Port-au-Prince, nuit du 21 au 22 janvier 2010 © ECPAD / Caporal-chef Jérôme

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