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6 - 04 - 2017

La Fayette nous voilà ! : épisode 13

Cérémonie dans la cour d’honneur de l’Hôtel des Invalides, le 4 juillet 1917. © Paris musée de l’Armée, dist. RMN-GP image musée de l’Armée

Cérémonie dans la cour d’honneur de l’Hôtel des Invalides, le 4 juillet 1917. © Paris musée de l’Armée, dist. RMN-GP image musée de l’Armée

La photographie ci-dessus montre Pershing marchant d’un bon pas dans la cour d’honneur de l’Hôtel des Invalides le 4 juillet 1917. Le président de la République française, Raymond Poincaré, est à sa gauche.

Remise de drapeaux dans la cour d’honneur. © Paris musée de l’Armée, dist. RMN-GP

Remise de drapeaux dans la cour d’honneur. © Paris musée de l’Armée, dist. RMN-GP

Le capitaine Stanton prononce son discours près de la tombe de La Fayette dans la cimetière Picpus. © Bibliothèque de documentation internationale contemporaine

Le capitaine Stanton prononce son discours près de la tombe de La Fayette dans la cimetière Picpus. © BDIC

Paris, le 4 juillet 1918. © Bibliothèque de documentation internationale contemporaine

Paris, le 4 juillet 1918. © BDIC

Comme l’année précédente, le 4 juillet 1918, les Américains et les Parisiens fêtent l’Independance Day. Ci-dessus, les infirmières de la Croix-Rouge américaine défilent sur la place d’Iéna près de la statue équestre de Washington.

Arrivée des Américains en France

Independance Day à Paris

Le 4 juillet 1917, les troupes américaines de la 1st Infantry Division américaine arrivent à Paris pour célébrer, avec les Parisiens, l’Independance Day, fête nationale des États-Unis commémorant la Déclaration d’indépendance du 4 juillet 1776. Une cérémonie militaire se déroule dans la cour d’honneur de l’Hôtel des Invalides. Les Français remettent officiellement aux Américains des emblèmes de la guerre d’Indépendance conservés par le musée de l’Armée. En échange des volontaires américains offrent leurs drapeaux au directeur du musée, le général Niox. La cérémonie se déroule en présence de Pershing, du président Poincaré, mais aussi du maréchal Joffre, du général Foch, des présidents du Sénat et de la Chambre des députés, des ministres de la Guerre et de la Marine, ainsi que des descendants de combattants de la guerre d’Indépendance américaine.

Sur la tombe de La Fayette

Après la cérémonie aux Invalides, les soldats de l’American Expeditionary Force se rendent au cimetière de Picpus sur la tombe de La Fayette, surnommé « le héros des deux mondes ». C’est à cette occasion que le capitaine Charles E. Stanton (1858-1933) de l’état-major du général Pershing prononce un discours resté célèbre :

Je regrette de ne pas pouvoir m’adresser à la gentille population française dans la belle langue de son loyal pays. Le fait ne peut pas être oublié que votre nation était notre amie quand l’Amérique s’est battue pour son existence, quand une poignée d’hommes courageux et patriotes ont été déterminés à défendre les droits que leur Créateur leur avait donné – que la France en la personne de La Fayette est venue à notre aide en paroles et en actes. Ce serait de l’ingratitude de ne pas se souvenir de cela et l’Amérique ne fera pas défaut à ses obligations… Par conséquent, c’est avec une grande fierté que nous embrassons les couleurs en hommage de respect envers ce citoyen de votre grande République, et ici et maintenant dans l’ombre de l’illustre mort nous l’assurons de notre cœur et notre honneur pour donner à cette guerre une issue favorable.

Lafayette nous sommes là !

Cette dernière phrase a-t-elle vraiment été prononcée par Stanton ? Aujourd’hui encore il n’y a aucune preuve. Ce qui est sûr, c’est que le journaliste du Petit Parisien, Aristide Véran, couvre l’événement et donne ce titre La Fayette nous voilà ! dans son article paru le jour suivant.

Pour en savoir plus : article sur le site du Centenaire : http://centenaire.org/fr/autour-de-la-grande-guerre/qui-vraiment-dit-la-fayette-nous-voila

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