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11 - 04 - 2017

La Fayette nous voilà ! : épisode 15

Dessins de soldats de l’US Army par le peintre Lucien Jonas (1880-1947). © Paris, musée de l’Armée

La planche ci-dessus est extraite d’un album de dessins de Jonas consacré aux troupes américaines. Elle montre l’uniforme américain mais aussi des vêtements de travail, comme la salopette en blue jean.

Équipement d’un fantassin américain. © Paris, musée de l’Armée, dist. RMN-GP Émilie Cambier / Pascal Segrette

Plusieurs uniformes américains sont exposés dans les salles du département contemporain du musée consacrées à la Première Guerre mondiale.

Installation des Américains en France

Uniforme de l’US Army

Les doughboys, surnom américain des soldats de l’US Army, débarquent dans le port de Boulogne-sur-Mer en 1917. Ils sont ainsi décrits dans le journal L’Illustration : « Avec leurs uniformes de drap olive, leurs feutres à larges bords, leurs ceintures à pochettes multiples, cette allure de jeunes cow-boys de l’Ouest américain, ils apportaient une note de pittoresque inédit dans nos décors de guerre. »

L’uniforme de troupe est en drap de laine, de teinte kaki. Il est constitué d’une vareuse à quatre poches et à col droit, assez rigide, d’un pantalon de forme culotte de cheval, serré aux chevilles par un laçage, et d’une chemise de flanelle. Les boutons du pantalon sont gravés US ARMY. Les mollets sont protégés par des leggings, des guêtres en toile forte, remplacées par la suite par des bandes molletières. Les pieds sont chaussés de brodequins américains. À leur arrivée en France, les doughboys sont coiffés d’un chapeau à large bord et à quatre bosses, le campaign hat qui peut être un montana’s peak ou un lemon squeezer. Il comporte un cordon de couleur de service : bleu pour l’infanterie, rouge pour l’artillerie ou jaune pour la cavalerie. Le campaign hat est peu à peu remplacé par un calot ou overseas cap, sur le modèle des armées britanniques et françaises. Au combat, les soldats américains portent le casque dit M 1917 Helmet, copie du Brodie britannique.

Les ceinturons porte-munitions, les pochettes à chargeurs, les musettes, le havresac (sac à dos) et les brelages sont entièrement tissés en coton. Le havresac comprend le pack carrier (porte-paquet) inférieur, une pelle en T modèle 1910 et la pochette à gamelle. Sur le côté est accrochée la baïonnette modèle 1905. L’équipement comprend aussi un small box respirator, le masque à gaz américain modèle 1917, largement inspiré de celui des Britanniques.

Les premiers insignes distinctifs en tissu apparaissent lors de la guerre de Sécession. C’est à l’initiative du commandant de la 81e division d’infanterie, le major général C J Bailey (1859-1946) qu’est créé le premier insigne de bras de l’US Army en 1918. Il s’agit d’un chat sauvage, symbole du comté de Wild Cat lieu d’origine des hommes de la 81e ID. Le port de cet insigne n’est pas réglementaire, mais il a du succès et les autres unités de l’American Expeditionary Force décident également de se distinguer par un insigne. En octobre 1918, l’état-major autorise l’adoption définitive pour chaque grande unité d’un insigne d’épaule (Shoulder sleeve insignia / Patches).

 

Quelques insignes d’épaule. © Paris, musée de l’Armée, dist. RMN-GP Pascal Segrette

 

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