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24 - 02 - 2017

La Fayette nous voilà ! : épisode 4

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Le 21 juin 1916, à la gare des Batignolles, les camions de l’American Clearing Relief House transportent des médicaments pour les hôpitaux. © Albert, Moreau/ECPAD/Défense

L’American Ambulance Hospital © Nanterre, Bibliothèque de documentation internationale contemporaine

L’American Ambulance Hospital © Nanterre, Bibliothèque de documentation internationale contemporaine

En 1914, avec le soutien de l’ambassadeur Herrick, la petite structure hospitalière, connue depuis 1906 sous le nom d’Hôpital Américain, propose d’accueillir des blessés français. Les autorités françaises acceptent cette offre et, afin d’accueillir plus de blessés, confient aux Américains les bâtiments, en cours de construction du nouveau lycée Pasteur de Neuilly. Dès le 7 septembre 1914, les premiers blessés en provenance du front y sont admis. La photographie ci-dessus montre les médecins et infirmières américains qui travaillent, en septembre 1915, dans le nouvel American Ambulance Hospital où exercent seize médecins et chirurgiens, quarante infirmières qualifiées et une centaine d’auxiliaires. Des voitures légères de l’American Field Service vont chercher les blessés dans les gares ou à proximité du front et les ramènent à l’hôpital.

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Le 28 novembre 1916. © Albert, Samama-Chikli/ECPAD/Défense

Des volontaires de l’American Fund for French Wounded (comité américain pour les blessés français) assurent l’approvisionnement des hôpitaux américains installés dans Paris. La plupart des membres de cette association sont des femmes.

Volontaires américains

Engagement civils dès 1914

Dès août 1914, des Américains créent des structures sanitaires mais aussi de gestion des dons ou d’aide aux réfugiés, ainsi qu’aux populations des zones occupées et aux prisonniers. Soixante-quinze organisations sont recensées en mai 1915 aux États-Unis et, à la même date, quarante-neuf ont été créées en France. Des Américaines et des Américains travaillent, souvent bénévolement, pour ces associations.

Des dons divers affluent des États-Unis vers la France. L’ambassadeur des États-Unis en France, de 1912 à 1914, Myron Timothy Herrick (1854-1929), crée alors une structure privée, l’American Relief Clearing House, pour organiser et répartir cette aide. Lorsqu’il est remplacé à son poste par William Graves Sharp (1859-1922), Herrick crée une antenne similaire à New York. De son côté, l’ambassadeur de France aux États-Unis, Jean Jules Jusserand (1855-1932), reçoit de nombreuses lettres auxquelles sont souvent joints des dons d’argent. Un comité français de distribution est mis en place.

Impact psychologique

Les volontaires américains dans les formations sanitaires ou combattantes ne sont pas très nombreux en regard de cette guerre de masse, mais certains d’entre eux sont des écrivains ou des personnalités et le récit de leurs actions, publié dans la presse américaine, marque les esprits. La presse française publie également de nombreux articles consacrés aux volontaires américains morts pour la France ou aux services rendus par les ambulances américaines sur le front, qui ont un impact psychologique sur l’opinion publique française.

À Vavincourt dans la Meuse, le 17 juillet 1916. © Nanterre, Bibliothèque de documentation internationale contemporaine

À Vavincourt dans la Meuse, le 17 juillet 1916. © Nanterre, Bibliothèque de documentation internationale contemporaine

Des ambulanciers réparent un véhicule portant l’inscription American Volunteer Ambulance Corps. En 1914, à Londres, après avoir visité l’Hôpital Américain de Neuilly, l’archéologue américain Richard Norton (1872-1918) crée l’American Volunteer Motor-Ambulances Corps en sollicitant la Croix-Rouge britannique et le St. John’s Ambulance. En octobre dix voitures sont en service en France. Plusieurs écrivains américains, comme Ernest Hemingway (1899-1961) et des étudiants des grandes universités américaines s’engagent comme chauffeurs, brancardiers, infirmiers, etc. Par la suite les véhicules de ces associations sont rattachés aux unités de combat françaises sur le front, comme les sections sanitaires 6 et 7 de l’US Army Ambulance Service.

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