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15 - 06 - 2018

Une formation globale : entretien avec deux étudiantes de l’école Boulle

À l’issue de leur stage de cinq semaines à l’atelier métal, deux étudiantes de la prestigieuse école Boulle – Agathe et Lucie (20 ans) – reviennent sur leur expérience au musée de l’Armée. Entretien.

Pourquoi avoir choisi le musée de l’Armée pour votre stage de fin d’année ?

Agathe : il se trouve que j’ai commencé à restaurer la garde d’une épée d’infanterie datée de 1845, qui appartient à ma famille. Ce fut mon premier contact avec une arme et j’ai trouvé intéressant d’en savoir plus sur ce domaine. Il existe également une convention entre le musée de l’Armée et l’école Boulle, ce qui a facilité les choses.

Lucie : j’ai moi aussi un réel intérêt pour les armes et plus particulièrement pour les armes blanches. J’ai débuté avec une épée grecque, puis ma passion pour le Japon m’a amené à me renseigner sur le katanas. De fil en aiguille j’ai fait des recherches sur les équipements militaires – offensifs comme défensifs – et j’envisage à terme de produire moi-même une armure complète.

MA_Actualites-portrait2A l’aide des outils qu’elle a conçu, Agathe reproduit sur une plaque de métal une Vénus à l’antique selon la technique du repoussé à plat.

Quelles sont vos spécialités dans les métiers d’art enseignés à l’école Boulle ?

Agathe : je suis une formation en ciselure. J’apprends notamment la technique du repoussé à plat en réalisant des copies comme avec cette Vénus représentée sur une défense de tête de la Renaissance. J’utilise essentiellement des ciselets et des maillets, que j’ai façonnés selon des critères qui me sont propres comme c’est d’usage pour chaque artisan.

Lucie : j’ai choisi le tournage sur bronze. Bien que l’atelier métal du musée de l’Armée ne dispose pas d’une telle machine, je me familiarise avec des techniques complémentaires qui me seront utiles pour la suite de ma carrière. J’ai par exemple réalisé du soclage, j’ai remonté une mitrailleuse, j’ai nettoyé des pièces de collection avec des parties en or, argent… Il s’agit donc d’une formation globale et d’un gros plus pour ma culture générale et technique.

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Appliquée, Lucie met en pratique les techniques apprises à l’atelier métal du musée de l’Armée pour redonner son éclat à une tête de dragon chinoise.

Si vous ne deviez conserver qu’une image de votre passage au musée de l’Armée, laquelle serait-ce ?

Agathe et Lucie : la découverte de l’arsenal ! Car nous avons eu le privilège de pénétrer dans cette grande réserve du département Ancien – Armes & Armures. A peine la porte franchie, on ne savait plus où donner de la tête entre les armures, les épées aux murs, les pièces orientales… Nous avons découvert tant de choses, un véritable émerveillement.

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