Grand soliste de la scène internationale, Jean Marc Luisada évoque le programme qu’il donnera le 15 octobre prochain à la cathédrale Saint-Louis aux côtés de la Garde républicaine dans le cadre de la saison musicale des Invalides.
Quelle relation avez-vous avec les Invalides ?
Ce n’est pas la première fois que je vais jouer aux Invalides mais la seconde. Je me souviens de la première fois, c’était il y a une dizaine d’année, Christine Helfrich [en charge de la programmation de la saison musicale des Invalides N.D.L.R.] m’avait invité. Au début j’ai eu peur de me sentir écrasé par le poids historique de ce magnifique endroit mais finalement j’ai été happé par le lieu ! On est en élévation c’est extrêmement inspirant, on se sent grandir pour donner le maximum de soi.
Parlez-nous du concert que vous donnerez le 15 octobre prochain aux côtés de la Garde républicaine.
Lors de cette soirée, je vais jouer deux concertos absolument magnifiques de Haydn et de Mozart. Le concerto de Haydn en ré majeur est en fait un chef-d’œuvre absolu ! Il y a un rondo all’ungherese extrêmement aigu mais les thèmes sont d’une telle beauté qu’on a déjà l’impression que Mozart est là ! On retrouve chez Haydn un naturel et une beauté évidente. Il y a un équilibre entre l’orchestre et le piano et c’est pour ça que j’ai voulu jouer ce concerto.
Les mêmes répartitions se retrouvent dans le concerto de Mozart, qui est lui, le 1er grand concerto et chef-d’œuvre de Mozart. Il a écrit après un nombre incalculable de concertos qui sont de véritables opéras pour orchestre et piano mais celui-là est très spécial, l’un des plus beaux qui soit. Le mouvement central et final est un petit menuet qui est un moment de pur génie, de grâce et de tendresse.
Je suis d’autant plus content de jouer ces deux concertos aux côtés de l’orchestre de la Garde républicaine…
D’ailleurs, vous connaissez bien le chef François Boulanger !
Oui c’est important ! Nous étions ensemble au conservatoire. On s’est connu quand on avait 18 ans. On faisait nos classes d’harmonie au Conservatoire de Paris et on se retrouvait tous les mercredis matin, alors c’est assez surprenant de se voir 40 ans après !
Cette soirée sera pleine de nostalgie, de tendresse et je trouve que cette atmosphère correspond bien avec le programme qui sera très beau. Il y aura une belle complicité sur scène ! Pleine de souvenirs… c’est une peu une recherche du temps perdu si je peux dire !
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